Vendredi 30 mai 2008 à 12:20


Ce soir dans ma chambre il fait froid en culotte et en débardeur informe. Je me glisse sous la couette et il y a cette pâte collante et grisâtre sur mes jambes, mes bras, mon dos, partout. Ca fait des tas qui s'agglutinent aux coudes et aux genoux. Pour s'en dépêtrer, c'est pas pratique ça colle aux doigts, comment je fais pour m'envoler au Pays des Rêves après ça ?
La pâte gluante n'en finit plus de s'étendre jusqu'à la poitrine et j'ai beau essayer de l'en empêcher, elle s'infiltre, se fraye un chemin dans les vides intersidéraux qui ont poussé l'air de rien partout entre mes os. Je voudrais respirer mes poumons sont fatigués, le cœur s'élance et s'étrangle, est-ce que c'est ça d'aimer trop fort n'importe comment ?
Je ne suis qu'un masque mon visage a disparu et l'ombre de mes sourires aussi.
Morosité emmêlée jusque dans mes cheveux. Je coagule. Sans demi-mesure, c'est tout ou rien, c'est épuisant.




Vendredi 2 mai 2008 à 19:03

J'ai des envies folles de vent dans mes cheveux, un vent à faire s'émietter une falaise, l'air de rien, juste comme ça, à force de patience. Envie de vent qui crie dans le silence, une plainte longue et profonde, comme une véritable respiration. Du vent pour faire claquer mes cheveux sur mes joues, un vent qui viendrait s'écraser sur mon visage comme les vagues sur les rochers. Un vent à faire s'envoler les mensonges, les doutes, les peurs, un vent à faire si lourd, un vent qui se fiche des vêtements et qui met à nu. A même la peau.
Être à nu et serrer mon corps entre mes bras de toutes mes forces, me prouver que j'existe, me prouver ma consistance et voir se fracasser en contrebas ma peur du vide.
Serrer mon corps entre mes bras. M'enlacer. M'étreindre une bonne fois pour toutes, seule.
Pour ensuite retrouver mon souffle coupé dans une autre étreinte, dans le creux d'autres bras.

Mercredi 30 avril 2008 à 16:52


Essayer de contrôler ces tremblements qui me secouent de part en part.
J'ai froid, je grelotte.

Je laisse couler l'eau chaude sur ma peau, ça brûle mais ça ne dure qu'un temps, j'ai froid tout de suite après.
Alors je me recroqueville, j'ouvre les bras, je m'enlace et je me serre dans les bras mais toujours je grelotte.
Alors je noie mon visage sous l'eau comme si je noyais mon chagrin mais rien n'y fait. J'ai froid dehors et dedans à la fois.
Et puis l'eau ne coule pas dans le siphon et la baignoire se remplit on dirait que c'est mon ventre qui déborde, ça clapote et ça tangue et ça cogne contre les parois en remuant les cailloux et ça fait un bruit de vide terrible.
Dans l'eau qui ne veut pas s'enfuir traînent des nuages de savon coagulés avec mes chagrins et j'ai l'impression de voir des chagrins-frissons de larmes gelées.
J'ai froid et dedans moi c'est encore plus triste qu'un western sous la neige sans spaghettis.



Lundi 28 avril 2008 à 19:41

http://pascommelesautres.cowblog.fr/images/mathias.jpg

Comment poser des mots sur des Ailes si Gigantesques ? Comment dire le coeur qui s'arrête, la respiration coupée, les sanglots et les envie de s'envoler, de hurler, de rire, de Vivre ? Comment raconter les instants de musique les plus Majuscules de ma vie ? Comment raconter un groupe qui donne autant, qui Vit la musique, qui Est la musique ?

Mais je n'ai eu d'yeux que pour Mathias.
Mathias Mathias Mathias. Trois fois parce qu'on sait pourquoi. Mathias le Magicien qui crève le Ciel, qui fait pousser des ailes, et qui fait sortir le coeur de la poitrine.

Mathias qui a un charme, un charisme, une gentillesse, un talent, une passion et une générosité Majuscules. Mathias qui est Habité de chacun de ses mots, qui Raconte des histoires par sa présence, qui.

Mathias qui a joué à Giant Jack en se laissant porter par une marée de mains, qui a grimpé tout en haut du Zénith pour se faire Géant. Mathias qui a chanté sa Maman et ses pleurs de neige et son coeur gelé et. Et qui a donné vie à sa Mécanique du coeur.

Mathias qui m'a transportée dès que je l'ai lu, dès que je l'ai vu. Quand il est apparu j'ai eu cette impression d'Evidence, comme si je l'avais déjà vu un millier de fois auparavant. Alors que c'était la première fois, et la plus belle. Avant la suivante. Et je ne pense qu'à y retourner et je suis déjà replongée dans Maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi et ensuite je reprendrai sa Mécanique du coeur et ainsi de suite parce que c'est le seul moyen que j'ai trouvé pour garder aussi beaux mes sourires de samedi.



Jeudi 24 avril 2008 à 23:11


Quand je jouerai à faire semblant d'être Grande, j'aurai une Maison à la Campagne. Une jolie maison en pierres aux volets peints. Une maison aux parquets qui respirent le vécu, les souvenirs. Avec un escalier à la rampe patinée et aux marches qui craquent, habillées de couleurs tendres. Un grenier poussiéreux avec des malles à trésors par centaines, des valises remplies de photos aux couleurs adoucies par le temps, et les histoires qui vont avec.  Des monstres cachés dans une vieille armoire fermée à clef. Des cadres de toutes les couleurs renfermant les sourires les plus doux du monde, ceux de Gaspard et Louise, semés aux détours des couloirs, parsemant chaque pièce de Magie. Dans la cuisine un gâteau qui cuit avec une odeur prometteuse, une cuisine pour des dimanches à cookies, du chocolat plein les frimousses malicieuses des enfants. Du carrelage coloré aux murs, des boîtes multicolores renfermant des merveilles et une étagère débordant de recettes de sorcière. Dans le jardin des fleurs s'ouvrant au soleil, un potager pour les gourmands, des fraises, des framboises, des tomates cerises et toute la compagnie. La cabane à outils de Boubou et son sourire au soleil, et les paires de bottes devant la porte. Un verger où gambadent le chat et les enfants, et la cabane perchée dans les branches d'un vieil arbre. Un refuge à Ailes plein de secrets et de trésors amassés, un tourne-disque qui grince et une malle à déguisement dans un coin. Louise qui chausse ses ailes de Fées et Gaspard la tête à l'envers, pendu à l'échelle-au-ciel, ses mains caressant l'herbe verte. Des rires qui s'accrochent aux nuages.
Et puis, près de la maison, un Atelier de Fée à la porte vitrée. Des meubles repeints de toutes les couleurs et tapissés de papier peint. Une colonie de bocaux remplis de boutons, de perles, de sequins sur les étagères roses, une grande planche perchée sur des tréteaux, croulant de désordre. Des aquarelles sur les murs, de l'épistolaire en attente de timbres sur un coin de meuble, des boîtes de bonbons pour occuper Gaspard et une bibliothèque pour Louise qui viendrait lire des histoires de Fées en me regardant fabriquer de la Magie.

Quand je ferai semblant d'être Grande, un jour, j'aurai une Maison à la Campagne avec une boîte aux lettres en bois et les rires de Gaspard et Louise dans chaque recoin.
Une Maison qui respire le Bonheur.



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