"Des oiseaux, il faut des oiseaux, je vais planter des oeufs d'oiseau, j'irai en cachette et tu finiras par éclore de nouveau, j'irai t'arroser, je bois tellement de limonade que mes larmes sont des bulles, est-ce que ça marche de s'échapper dans une bulle ? J'irai recueillir tout ça, et tu ne te perdras pas dans la terre noire, j'organiserai ton évasion."
Jeudi 27 décembre 2007 à 12:46
Vendredi 21 décembre 2007 à 16:23
Ce matin y'avait de la magie dans l'air, il faisait froid et tout étincelait de gel, les sapins bordant les rails du tram semblaient me chanter des cantiques de Noël, et on faisait bien attention à marcher sur les crocodiles aux passages piétons parce-que sur les blancs on se cassait la margoulette, mais c'est pas grave, cette fois on a le droit de marcher sur les crocodiles, ils sont enfermés sous le froid quand il gèle. Tout dans l'atmosphère battait la mesure des fêtes qui arrivent, du début des vacances, les toiles d'araignées pailletées de glace prenaient des airs de bijoux, on sentait le gel-neige crisser sous les chaussures, et même dans le métro ça chantait mon Beau Sapin en allemand.
Je prie pour qu'il tombe quelques flocons lundi, pour recouvrir le jardin de papa et les toits alentour d'un manteau blanc, et célébrer pour de bon Noël.
C'est chouette les vacances d'hiver.
Jeudi 20 décembre 2007 à 10:08
[ 16
décembre 2007 ]
Roissy Charles de Gaulle, dix minutes
d'arrêt.
Personne ne descend évidemment c'est
dimanche soir, il doit être 21h30, qui donc prend un avion à cette heure ?
C'est effrayant, une gare vide. Pas un chat
sur les quais. Juste quelques wagons comme source de vie, Nous dedans. Qui
attendent. Qui attendent quoi ?
Décidément, ces quais déserts ça fiche la
trouille. On dirait presque la fin du monde.
Finalement le train redémarre et la gare n'est plus qu'une traînée grise, de la
fumée presque. Disparue. Envolée ?
Prendre le train seule un dimanche soir,
rien de tel pour ressasser des idées noires. Je regrette de n'avoir pas emporté
un bouquin. Et si ce petit vieux derrière moi voulait bien arrêter de fiche des
coups de pieds dans mon siège !
Je ne crois pas qu'on s'habitude un jour à
prendre le train du dimanche soir.
C'est bizarre aujourd'hui, presque personne
qui rentre à Lille, pas de foule comme d'habitude sur le quai n°4, à attendre
le TGV de 20h57. Pas la cohue autour de moi pauvre chose s'aggripant de toutes
ses forces au blouson de Boubou, m'imprégnant de lui jusqu'à la dernière
seconde pour l'emporter le plus possible avec moi.
C'est vrai qu'il fait froid ce soir, les
gens ont eu raison de rester chez eux. Et puis, c'est le dernier week-end avant
Noël, est-ce que ça joue ? Misère, (plus
que) encore six jours.
Dix ans d'ma vie pour un bon feu de cheminée
et pas d'angoisse du lendemain.
[ Le même train, le même soir
]
Envie de vomir.
Parfois j'ai envie de ne plus rien manger
pour ne plus sentir mon ventre se retourner de nausées. Parce-qu'on retourne pas du vide, pas vrai ?
[ Train, plus tard. ]
Parfois j'aimerai quelqu'un
d'assis à côté de moi qui m'écouterai déballer mes soucis et me raconterait sa
vie.
Des larmes et des sourires pour accompagner
les bringuebalements du train.
Des mots pour peupler l'Entre-deux-gares. Ou
juste du silence pour raconter en muet le poids des cailloux dans nos ventres.
Un Compagnon
des dimanches soirs.
Mercredi 12 décembre 2007 à 20:10
Ce soir c'est genre la fête à la maison, c'est repas de Noël avec les copines de classe, distribution de cadeaux, le tout entremêlé de tarte au choco façon Pacôme, de cookies, de blind test avec les Spices Girls.
Je crois bien que ça va être une chouette soirée.
On attend les copines qui viennent de tout au bout de la ligne de métro et tout le monde se perd dans l'Appartement Merveille, y'a des sourires sur toutes les lèvres, on ne pense plus à demain.
Toutes ensembles dans l'instant présent.
Brendachou c'est une curieuse d'abord. Tant pis pour elle.