Lundi 9 mai 2011 à 15:02


J'ai envie de tout mettre dans des cartons et de poser mes valises sur un nouveau parquet, j'ai envie d'étagères roses sur les murs pour ranger mes mille et un bouquins, mes films préférés, mes boîtes à trésors. Je veux des murs blancs, des murs hauts jusqu'au ciel, je voudrais un arbre qui pousse au milieu de mon salon, oui, un arbre dans mon chez moi qui prend racine dans le plancher et qui étend ses branches au plafond pour m'y fabriquer une cabane, m'y réfugier quand j'ai le manque de toi. Une cabane avec une petite échelle de corde et aux murs fais de livres, une cabane sans toit mais avec plein de fenêtres, avec des coussins partout, une couette à pois évidemment et quelques doudous cachés entre les branches. Je veux vivre dans un appartement-cachette, un repère secret qui n'appartient qu'à moi et où je t'inviterai prendre le thé, pour l'après-midi, pour la nuit, pour l'éternité. Je collerai sur les murs des étoiles qui brillent quand il fait noir, ça fera une cascade de lumières-lucioles, comme des petites veilleuses pour ne pas avoir peur des monstres cachés dans les placards. Les monstres je leur raconte des histoires de princesse-oiselle tombée du nid et de petit prince goût-rire-musical, pour qu'ils sentent ronronner sous leur fourrures leur petit cœur trop bien caché. Les monstres je les apprivoise, je n'ai plus peur de rien. Par terre je dessinerai des vagues et on aura l'impression de flotter au milieu de l'océan, au milieu de tout, de rien. Il faudra que je ré-apprenne à plier des oiseaux en papier, on s'en fera des guirlandes qui danseront doucement quand on soufflera pour imiter le vent qui se lève, des guirlandes au bout-grelot pour tintinnabuler le printemps. Et des fleurs, partout. Une ribambelle de fleurs. En papier de toutes les couleurs. On tendra des cordes à linge d'un bout à l'autre de l'appartement et j'achèterai mille pince-à-linge pour accrocher des photos. Ta peau / ton sourire / toi quand tu dors / tes taches de rousseur / le lever du soleil / toi quand tu ris / les oiseaux dehors / la pluie / les champs de coquelicots / le monde à perte de vue / la vie qui n'en finit pas. Tous les jours une nouvelle photo, une nouvelle histoire. Et puis un jour, on pourrait remonter le fil de nos cordes à linge pour voyager à travers notre amour, à travers les jours, se rappeler la saveur d'hier pour s'obliger à en inventer d'autres pour tous les demains du monde,

Tu vois c'est chaque jour une nouvelle histoire de t'aimer, les jours magiques comme aujourd'hui et à cloche-pieds sur ceux à venir, bonne fête mon Pacôme, ma si belle Evidence.

Mercredi 4 mai 2011 à 0:42


Je me laisse rêver doucement, je construis des châteaux de sable quand je ferme les yeux, et quand je respire il me semble entendre la mer. / Si j'ai parfois quelques battements de coeur qui vacillent, je murmure chut doucement et je finis par me calmer, il s'agit de ne pas faire trembler mes remparts. / Je sens la vie palpiter sous ma peau, au creux de mon poignet. J'ai le coeur en pagaille, on dirait une montgolfière, il gonfle gonfle gonfle pour s'envoler dans ma cage thoracique, je le sens qui cogne contre mes côtes, qui veut décoller. / Viens mon Pacôme,  je t'emmène dans mes jardins secrets, mes petites îles au trésor. Viens je nous invente une vie de pirates qui naviguent sur leur bateau-volant, je crois pour de bon au pays imaginaire, je crois à celui qu'on peut fabriquer avec des mots, parce qu'en se racontant des histoires on peut tout. Il suffit de respirer fort, de fermer les yeux, et d'y croire. Comme on a cru au Père Noël, avec l'innocence et la force des enfants qui s'imaginent qu'en faisant de la balançoire ils peuvent décrocher la Lune et les étoiles. Je t'en ferai une couronne de ces étoiles, les plus scintillantes je les cueille pour toi, mon Petit Prince, mon Peter Pan. Un fil d'or tendu de ton coeur au mien, toujours.


<< Je veux que les fées existent | 1 | j'y crois, j'y crois ! >>

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