Jeudi 31 août 2006 à 21:46


Ca y est .
C'est le grand départ. Demain matin je prends la route. J'ai peur. Les affaires sont emballées, la moitié est déjà dans une voiture, l'autre attend de remplir la deuxième voiture, j'ai tellement d'affaires que j'ai l'impression que c'est toute une vie que j'emmène. En fait, ce n'est pas une impression. Quand j'ai fait mes cartons, je me suis découverte comme je ne l'avais jamais fait. Il n'y a rien de mieux pour se connaître que de choisir les affaires qui nous sont indispensables, pour être bien. C'est toute ma vie que j'emmène avec moi. Ou presque.
J'ai peur. Vraiment. On le saura. J'ai les jambes, les bras, les doigts, et même le coeur qui tremble.
Ca devient trop difficile d'écrire ici. De vous faire mes adieux, comme si je n'allais jamais reposter, n'importe quoi.
En tout cas, je vous dis à bientôt, et je vous pacôte de toutes mes forces. J'arrête là ou je vais me mettre à pleurer devant mon écran, et quoi de plus pathétique.


Je vous aime. Grand comme ça.


Mercredi 30 août 2006 à 12:30


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J'avais jamais remarqué, mais cette couette là, c'est un semblant de patchwork.

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Demain, ce sera le dernier jour que je passerai ici, avant de m'envoler vers Roubaix, où m'attend mon tout premier chez moi. Ca fiche la trouille.
J'ai 17 ans, toutes mes dents, et je quitte - précocement - le cocon familial.
Je laisse ici maman, papa, chloé, kiki, péné.
Et mon boubou.

J'ai pas l'moral, pour tout vous dire. Même, je brois du noir. Je me turlipine. J'ai la trouille. Je déprime. J'ai le moral dans les chaussettes. Ca me mine, cette histoire.
Je finirai bien par m'habituer. Et puis, je suis pas toute seule, je me lance dans la colocation, et j'aurais quelqu'un dans le voisinage pour me remonter le moral quand mon ciel sera trop gris.
Mais ce qui me permet d'avancer, c'est de me dire que je laisse tout ce que j'ai de plus cher pour me lancer à corps perdu dans ce qui est tout pour moi. J'ai la chance de pouvoir suivre des études qui me passionnent, de me donner les moyens de décrocher mes rêves. Alors pas de regrets.

Même si c'est dur, même si je sais que je n'ai pas fini de pleurer, même si ils vont me manquer à en crever.
J'suis une grande fille, maintenant.

Et je peux vous assurer que vous serez fiers de moi.


Dimanche 20 août 2006 à 21:46



Continuer à rêver ou non ?

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" Une fille normale prendrait le risque de l'appeler tout de suite. Elle lui donnerait rendez-vous à une terrasse pour lui rendre son album, et, en quelques minutes, elle saurait si ça vaut le coup de continuer à rêver ou non. Ça s'appelle se confronter à la réalité.

Mais ça, justement, Amélie n'y tient pas du tout.
"





Je rêve de vivre une histoire fabuleuse.
Comme dans un roman. Ou dans une pièce.
Oui, du théâtre.
Je devrais peut-être me prendre en main.
Parce que parfois, je me fais l'effet de jouer un rôle. Un rôle qui ne me convient pas.
Je suis sur scène, mais la pièce n'attire pas les foules. Devant moi, des sièges tendus de velours rouge désespérément vides.
Je rêve de brûler les planches.Du théâtre de ma vie.




 

Jeudi 17 août 2006 à 14:23

Lundi 14 août.
Paris, rive gauche - Les quais.

 

Il est sale, ses habits sont noirs de crasse, et dégagent une odeur amère, âcre.
Il ne porte pas de chaussettes, et ses chaussures sont élimées, usées jusqu'à la corde.
Il se tient debout avec difficulté, agrippé à son caddie comme si sa vie en dépendait.
Son caddie, rempli de sacs, de babioles, et de cochonneries en tous genres.
Voilà à quoi tient sa vie. Au contenu de ce caddie qu'il pousse avec peine.
Voilà à quoi tient sa vie. A des bouts de rien. Des bouts de rien, comme tout ce qui lui reste au monde.
Il est indifférent à cette agitation qui l'entoure, indifférent aux regards méprisants des gens qui finissent par détourner les yeux. Qui décident de faire comme si il n'existait pas.

Invisible.
J'aurais aimé le prendre en photo.
Comme pour prouver son existence.

 

 

Samedi 12 août 2006 à 13:39



Le ciel est comme en colère.
Vous entendriez comme il gronde.
Et puis, il est triste aussi.
Il déverse sur mon jardin le trop plein de larmes qu'il contient depuis longtemps. Trop longtemps.

C'est beau, un ciel en colère.




Un jour, je sortirai sous la pluie, et je serai trempée jusqu'aux os, ma robe collée, au corps à corps.
Et je tournerai, je danserai avec les gouttes, je ne pourrai plus m'arrêter de tourner. La danse qui apaise la colère du ciel.
En riant aux éclats.


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