Je crois que je panique parce-que dans sept jours c'est ma rentrée et j'ai pas fini mon carnet de croquis ni commencé mon rapport de stage il faut que j'aille voir les Magiciens à l'autre bout de la ligne de métro j'espère que Célinou viendra avec moi et par dessus le marché on a pas du tout fini de s'installer et je crois qu'on va se marrer au lieu de tout bien ranger vite vite et j'ai envie de faire des coussins à pois géants sinon demain ça fera trois ans avec Boubou un jour on vivra à la Campagne dans une chouette maison aux volets peints avec Louise et Gaspard qui riront dans chaque recoin.
Vendredi 31 août 2007 à 9:45
Mercredi 29 août 2007 à 10:42
Je l'ai enfin commencé, ce carnet de vacances. Il était temps, comme il ne me reste qu'une semaine avant la rentrée. D'ailleurs, ça commence à être la panique en dedans. Dans le genre panique de je-ne-veux-pas-revoir-les-profs ou encore j'ai-pas-fini-mon-carnet ou bien pourquoi-tout-le-monde-fait-déjà-son-rapport-de-stage-y'a-un-truc-que-j'ai-pas-pigé?
Alors je me détends en croquant. Collant. Cousant. Découpant. Bricolant. Il fallait pas que je me force, finalement, l'envie de reprendre ma plume et mes encres, mes pinceux et mes ciseaux est revenue d'elle-même et ça fait du bien.
Dimanche 26 août 2007 à 23:48
Ce qui est chouette, quand y'a un IKEA qui ouvre à côté de Lille, c'est que y'a des mongolfières qui serrent le monde dans leurs bras, et des sacs gratuits que un monsieur rempli à ta place avec tes courses. Ce qui est bien, c'est qu'on peut naviguer entre les deux magasins, mais quand y'a des ruptures de stock ça énerve. Avec tous ces kilomètres, je suis pas encore installée, j'ai déblayé le plus gros, enfin c'est Boubou qu'à fait parce-que moi je m'arrête pour m'extasier toutes les cinq minutes " Oh ! je me rappelai plus tiens ! " ou "Mais pourquoi j'ai gardé ça ?" quand je déballe mes cartons.
N'empêche, j'ai passé un weekend de rêve, dans mon appartement tout bazar, il est gigantesque, le parquet grince et j'ai fait attention parce-que Mr et Mme M. étaient rentrés de vacances, il faut pas marcher trop fort. Faire à manger dans ma belle cuisine et mettre les assiettes sur ma table cochonou, m'énerver contre la vieille chasse d'eau parce-qu'elle est capricieuse, respirer l'air de la terrasse...
Je me suis fait l'impression d'être Philibert, dans son palace vide, tant je n'y suis pas habituée, à cet endroit, tant il est beau, tant il est grand. J'ai hâte, vraiment hâte d'y habiter pour de bon.
Je crois que j'ai établi un record. Quatre allers-retours à IKEA dans le weekend.
Ca fait un lampadaire à tomber par terre, une lampe toute petite pas cher heureusement ikea est là, un pied de lampe que j'en ai fabriqué une avec ma cocotte fluorescente, le plein de cintres en bois pour mes tissus, une cruche parce-que le verre doseur pour faire du sirop c'est pas coule, un canapé que ça fait trois semaines qu'ils sont en rade et que du coup j'ai eu à huit heures du soir, un tapis que je croyais plus grand, un plaid bleu comme le orange de Margot, un autre presque Bibbi parure mais pas le même à poser sur mes matelas-coin lecture, des ampoules pour que la lumière soit, un marchepied enfin que j'ai cherché partout, des boîtes qui se montent en deux temps trois mouvements, et je crois que c'est tout et c'est déjà pas mal parce-que ça fait environ deux cent cinquante euro, j'aurai jamais dépensé autant de sous aussi vite de toute ma vie et là c'est fini, j'arrête les frais.
Jeudi 23 août 2007 à 23:02
Souffler tous les petits parachutes translucides d'un pissenlit fané, en fermant très fort les yeux, en espérant qu'ils se soient tous envolés d'un coup, pour que le voeu devienne réalité. Et puis finalement, ces petites légèretés sont capricieuses, il en reste toujours quelques unes d'accrochées.
Alors on continue de souffler quand même, mais juste pour le plaisir de les voir s'envoler, on regarde flotter leurs reflets sous le soleil, danser avec le vent.
Jusqu'à disparaître au fond du ciel.
J'aime me dire que je sème des petites graines de magie ça et là en soufflant sur ces pissenlits. Vous imaginez, les petites graines qui se laissent porter au gré du vent, puis se décident à se poser ici, ou là. Prendre racines.
J'aime me dire qu'elles vont se laisser recouvrir de mousse, s'imprégner de la terre, se gorger d'eau, et pousser, pousser, pousser. Se gorger enfin de soleil. S'offrir au ciel.
Je me demande à quoi ça peut ressembler des fleurs de graines de magie.
Est-ce que ça ressemble à des coquelicots, des paquerettes, du muguet ?
Vous croyez que ça dépend de la personne qui souffle sur le pissenlit ?
Que chacun à une graine de magie qui lui ressemble, et une fleur unique au monde, une fleur qui ne ressemble qu'à soi ?
Si c'est le cas, je m'en vais semer des graines de coquelicots à travers champs, parce-qu'il est impossible que je puisse faire pousser autre chose que ces éclats rouges vraiment rouges.
( Je suis sûre que Maman sème des violettes, qu'Anaëlle sème des coquelicots, mais Margot alors ? )
Mercredi 22 août 2007 à 10:33
Il faut que j'aille prendre ma douche et après je me remets à mon épistolaire, parce-que mon Anaëlle a besoin de mon réconfort, et Margot ça fait des lustres que je dois lui envoyer cette enveloppe pas finie, et j'ai les rideaux de Boubou à terminer, tout ça bien sûr que je devrais plutôt faire mon carnet de croquis avant. En plus de ça de mon balcon il fait tout blanc, on voit rien à l'horizon, même pas la cathédrale, il pleut des chats et des chiens comme disent les anglais et Boubou est sous la pluie j'espère qu'il est bien couvert.