Vendredi 18 janvier 2008 à 18:31


Partout, à Londres, j'ai cherché un Carnet. Un digne de ce nom. Un pas trop grand, pour ne pas me perdre dedans et avoir le vertige de tant de vide à remplir, mais pas petit non plus. Parce-que les pattes de mouches ça se relis pas. Ca se Lit pas, tout simplement.
J'ai cherché, partout, j'en ai feuilleté des doux, des colorés, j'en ai vu de belles couvertures, mais pas encore assez jolies. Ou si, jolies, mais qui ne parlent pas. Il fallait un Carnet, qui donne envie d'y écrire, parce-que quelque part, son enveloppe raconte déjà. J'ai fouillé, dans les petites boutiques, dans les grandes, je n'ai pas eu de coup de coeur.
Il fallait un Carnet, vous savez, avec des pages douces au toucher, pas de lignes, ou très pâles alors, ou des pages recyclées, qui ont cette odeur, qui sont toutes fines, on dirait des ailes de libellules.
Je voudrais un Carnet, pour retrouver ce plaisir et cette sensation d'apaisement qu'on a à écrire sur du papier, je voudrais retrouver ces vertiges, ces battements de coeur quand on couche au fil des pages des mots qui semblent s'envoler. Je voudrais un Carnet qui me ressemble, ce qu'il faudrait, c'est que j'en découpe un dans mon ombre peut-être, ça serait comme un bout de moi, je pourrais m'y perdre, en m'y sentant à l'aise. Et puis, ça guérirait les mots cassés, les mots fâchés, les mots durs, un Carnet découpé dans une ombre. Pour faire le deuil de mes Désillusions parfois.
Ou alors, un Carnet découpé sous ma peau, que j'y dépose mes frissons. Ma chair de poule. Mes rougeurs. Mes sourires ou mes seaux de larmes. Mes cailloux parfois.

Il me faut un Carnet, je n'en peux plus de n'écrire que sur des pages volantes qui n'ont aucun sens, ou pire, de ne pas écrire du tout. J'ai envie d'Ecrire. Mes doigts qui fourmillent on dirait qu'ils crient, ils en ont assez du clavier. Ils veulent du papier.
Il me faut un Carnet.




Jeudi 3 janvier 2008 à 14:52

Corps tendu de fatigue. Le dos la peau les os qui craquent.
Mises à mal, les coutures du sommeil. Colère énervement cris qui veulent traverser la peau, sortir des coutures, exploser à l'air libre. Cris qui peuplent le sommeil et qui accompagnent le corps jusqu'au réveil, jusqu'au matin.

Couper cette peau aux ciseaux, couper cette peau trop étroite pour laisser respirer les Rêves.

Muer. Se bricoler un nouvel habit de Sommeil. Se Coudre une jolie petite musique de Nuit.

Jeudi 27 décembre 2007 à 12:46

"Des oiseaux, il faut des oiseaux, je vais planter des oeufs d'oiseau, j'irai en cachette et tu finiras par éclore de nouveau, j'irai t'arroser, je bois tellement de limonade que mes larmes sont des bulles, est-ce que ça marche de s'échapper dans une bulle ? J'irai recueillir tout ça, et tu ne te perdras pas dans la terre noire, j'organiserai ton évasion."

Lundi 10 décembre 2007 à 18:53



J'ai des mots collés aux paupières, des mots de Rendez-vous n'importe où, des mots d'envies, des mots d'Amour, et surtout des mots de Nuit.

Ces mots de Nuit qui bercent mes sommeils, des mots qui chantent le silence, des mots-rencontres, des mots-doudous, des mots qui calment et qui apaisent. Je voudrais bien les coudres sur l'oreiller, les coudre serrés-brodés, c'est plus joli. Oreiller brodé de musique de Nuit. La musique de mes Nuits est souvent celle de la pluie contre les carreaux, du mauvais temps au dehors et on se sent au chaud. Petite musique de nuit, plic ploc qui coule et roule et s'enroule, comme je m'enroule dans mon plaid magique. Celui qui fait tout doux sur la peau, qui chatouille la nuque, qui apaise l'âme, qui recueille les doutes et entortille les secrets. Celui qui caresse. Celui qui laisse plonger le corps. Comme on s'abandonne.

Se coudre des paysages derrière les paupières, le bruissement du vent dans les feuilles, la pluie fine et le ciel en colère, sans oublier le picotement sur la peau du scintillement des étoiles.




Dimanche 9 décembre 2007 à 23:21






( Modifications en cours )

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