Le soleil brille ...
et pacôme lui en veut.
parce-que son ciel ploie sous de gros nuages noirs et menaçants .
les oiseaux chantent et virevoltent ...
et pacôme leur en veut .
parce-que seul un sombre corbeau tournoie au dessus de sa tête sans un cri, laissant planer un silence saturé de mots que pacôme n'ose encore prononcer .
pacôme broie du noir
[ qui a éteint la lumière ? ]
le mur si fragile de ses yeux contient avec peine les larmes qui affluent ...
pacôme a peur
maintenant, sa maman va perdre ses cheveux, après être déjà passée par deux fois par la case " hôpital " .
pacôme lui demande : " c'est grave ? "
sa maman lui répond : " pas grave, sérieux ."
comment saisir la nuance quand on est terrorisée ?
[ pacôme devrait songer à regarder dans le dictionnaire ]
apparemment, ce n'est qu'un mauvais moment à passer, ça ira très bien .
pour pacôme ce ne sont que des mots rassurants prononcés par une maman .
elle a peur que ça ne marche pas, elle n'a pas envie que sa maman devienne chauve.
pacôme s'imagine les pires choses ...
[ elle en devient paranoïaque ]
c'est pas juste .
les mamans, ça devrait jamais tomber malade .
et elle l'aime si fort, la sienne .
et d'abord, pourquoi le monde s'arrête pas de tourner ?
comment s'envoler avec le moral dans les chaussettes ?
pacôme, clouée au sol par ses idées noires .