Vendredi 19 décembre 2008 à 20:26
Ces jours-ci il fait un froid à taper du pied dès qu'on est dehors, le secouer très fort pour que le froid ne s'imisce pas dans les chaussures. Il fait un froid à articuler des glaçons. J'ai beau être toute d'écharpe enroulée autour du cou des cheveux du nez, j'ai froid. Je ne suis qu'un gigantesque frisson, une armée de tremblements. J'ai froid aux pieds aux doigts aux joues et en dedans. Il fait froid à rester à la maison enveloppée de mon plaid IKEA est là, la douceur de Nounours serré bien contre moi, un parfum de clémentine et de l'épistolaire à emporter sous la couette.
J'attends Noël, je pense Noël, je dors Noël, je ris Noël, je marmone Noël. Mardi mardi mardi me tend les bras. Je l'entends qui me susurre des envies de sapin à orner, de cadeaux à poser sous les branches, de cuisiner avec Maman et de m'habiller de sourires et de bonne humeur. Il fait triste loin de chez moi. Je voudrais que le temps file plus vite, s'envole à tire d'ailes et que demain je me réveille à la maison avec le coeur enrubanné pour les fêtes. Faire les paquets cadeaux de dernière minute en gardant la porte de la chambre fermée aux regards indiscrets, se dépatouiller avec le scotch et les ciseaux qui n'en font qu'à leur tête, préparer de jolis toasts dorés couleur-Camille dans le grille pain, mettre une jolie nappe et la saupoudrer de paillettes en forme d'étoiles, enfiler une jolie robe et des collants et mettre du rose sur les joues, se faire belle comme à un rendez-vous d'amoureux, se laisser porter par les rires de Maman, les chamailleries de Kévin et Chloé, jouer aux devinettes des apéricubes. Ensemble et c'est tout. Que ça brille, je veux des paillettes, des feux d'artifices dans les yeux, que ça brille ! Du Bonheur sucré sur la langue, le coeur au rythme des minutes qui ségrennent. L'impression que tout est possible.