Dimanche 14 décembre 2008 à 18:40
Samedi 18 octobre 2008 à 18:45
Allers-retours. Je me raccourcis la vie dans de curieux va-et-vients, je m'élastique le temps dans des bus des métros des trains. Un coup ici et l'autre là-bas. Mon ordinateur rose vraiment rose dans sa housse rose kitchement rose sous le bras, et des bouquins assassinats-meutres-conspirations-enquêtes-procès dans le sac parce-que ma soeur n'a que ça dans ses cartons et que j'ai oublié mes trente-huit mini westerns à l'Appartement Merveille. Je m'en mords les doigts.
Je voudrais rentrer chez moi, retrouver ma chambre mes murs pleins de Magie de Fées de sourires. Retrouver l'odeur du plancher et les rires de mes colocataires d'amour. Retrouver ma cuisine et son carrelage rouge et blanc. Retrouver ma boîte aux lettres en bois. Retrouver mon bureau mon bazar mes papiers peints ma peinture mes tissus mes rubans mon n'importe quoi. Misère, encore deux mois à Paris je.
J'ai envie de m'étaler sur mon bureau gigantesque avec mes ciseaux mon scotch ma colle mes papiers pour bricoler du vrai épistolaire vrai de vrai. Au lieu de ça je suis fatiguée de mes trois heures de trajet par jour, de mon sac trop petit pour y glisser mon appareil photo, de mes jambes paresseuses, d'internet pas encore installé et du chat qui court partout dans le studio.
J'ai faim de couleurs de sourires de lumière d'inspiration d'envies. J'ai le mal d'amour, le manque collé au corps, ma vie entre parenthèses tant que je suis loin de chez moi, loin de mes Fées, loin de mes habitudes. Je voudrais un aller simple pour le pays des rêves.
Mercredi 17 septembre 2008 à 12:31
Il y a un cafard qui s'applique à me grignoter de part en part. Méthodiquement. Une chose à la fois. Un bout après l'autre. Il a commencé par croquer mon sourire et puis il a creusé des galeries partout dedans moi, du ventre jusqu'autour du coeur. Je ne suis qu'un gruyère une passoire et je me sème aux quatre vents, je dégouline. Cette fichue bête noire a collé des vides partout entre mes os, ça fait mal ces vides fantômes. A en attraper le vertige.
Alors je fabrique des baumes pour colmater les absences, je couds des Doudous que je glisse sous ma peau pour couver ces vides qui me font si peur, ça ressemble à des pansements tous doux. Des pansements-sourires qui me fabriquent du Ciel à la place du Rien, qui glissent dans mes souffles des miettes d'éternité. Pour respirer encore. Calmer mon coeur affolé et engourdi à la fois. Me bricoler un sourire de guingois pour rallumer la lumière dans mes yeux.
Des Doudous-pansements pour glisser quelques rires dans la tempête entre mes cils.
Samedi 16 février 2008 à 18:06
Je trouve qu'aujourd'hui est un jour Nul Majuscule.
D'abord, les facteurs c'est des cloches, parce-que JE N'AI PAS RECU MON COLIS alors que J'AURAIS DU LE RECEVOIR et du coup je suis très très très contrariée, même que c'est à pleurer de rage, étant donné que je ne pourrais pas l'ouvrir pour mon Pas-Grandir demain, je ne sais pas si vous vous rendez compte. Je. J'ai envie d'aller HURLER à la Poste un peu, mais je sais même pas laquelle c'est la mienne. N'importe quoi.
J'écoute Alain Souchon pour me shouter un peu.
Allô Margot bobo, on va mourir de la Poste, à force.
Et puis je voulais pouvoir Hurler de Bonheur demain et dire c'est Anaëlle-ma-Paire-d'Ailes et Margot-ma-Chute-au-fond-du-Ciel ! Et crier que je les aime d'Amour et que je VOLE.
Raté. Je suis Déçue à un point que vous n'imaginez pas.
Et puis par dessus le marché, il est IMPOSSIBLE de trouver de la fourrure blanche où que ce soit à Reims, et j'ai fait TOUS les magasins de tissu. Comment je vais faire, moi, je vous le demande.
Alors voilà, je trouve que les jours Nuls comme ça, je devrais même pas me réveiller.
Lundi 7 janvier 2008 à 17:15
Pas de télécommunications pendant cinq jours. Pas de essémesses, ni de aiméssène, ni de coups de fils. Pas de Boubou chaque soir. Pas de Boubou le weekend qui arrive. Merci qui ? Merci le voyage qu'on rentre le samedi tard tard tard et que du coup Boubou peut pas se coltiner l'aller et le retour dans le dimanche.
Trop coule ma vie.
Je vous dis adieu, des fois que je me fasse renverser par un bus à impériale parce-que j'ai encore pas calculé qu'il fallait regarder de l'autre côté de la route parce-que oui ils font jamais comme tout le monde à rouler dans le mauvais sens.