pascommelesautres
Le coeur en bandoulière.
Lundi 21 avril 2008 à 22:27
Samedi soir. Foule. Cris. Voix. Musique. Je remonte de trois tours l'horloge de mon coeur. Des battements en réserve jusqu'à exploser ma mécanique du coeur.
Mathias Malzieu en chair et en os. Mathias Malzieu et ses contes de Fées. Mathias Malzieu le Magicien, le Majuscule. Je me demande s'il avait reçu mon enveloppe à pois bleus. Je me demande si mes histoires de Pas-Grandir et de monde de Géants-Minuscules lui avaient plu.
Samedi. Je vais mourir du coeur. M'envoler sûrement. Sourire jusqu'au étoiles.
Mardi 15 avril 2008 à 12:04
Ecrire pour combler l'espace entre deux battements de coeur, écrire pour chasser le vide qui enserre au point que ça coupe la circulation, au point que les doigts sont si engourdis qu'ils ne savent plus comment courir sur le papier, comment guider la pointe d'un stylo.
Ecrire pour se retrouver sans savoir où l'on s'est perdu. Pour démêler les secondes qui s'entortillent en minutes et qui deviennent des heures et les jours et le temps coule entre les doigts, mouille les cils et l'on finit par se noyer dans le rien qui peuple ces entrelacements.
Ecrire pour trouver le fil qui dénouera ce noeud dans la gorge, ce noeud autour du coeur et tant pis si l'on s'emmêle, les pleins et les déliés des mots couchés sur le papier dessinent une ébauche de solution. Il faut juste de la patience. Ne pas tirer sur le fil d'un coup brusque, inventer des détours, raconter des histoires, en attendant de savoir comment venir à bout du noeud, qui en cache un autre, qui s'enroule sur un autre et ça n'en finit plus.
Un noeud après l'autre, un mot après l'autre.
Pour respirer à nouveau. Oublier ce vide qui pèse si lourd.
Mardi 8 avril 2008 à 11:35
Anna est une Magicienne.
" La jeune fille au pair en contre-jour qu'il distinguait à peine sous sa main et qui n'était pas très raisonnable, mais qui avait un sourire craquant. Presque imparfait. L'une de ses insisives chevauchant légèrement sa voisine.
Se glissa dans son ombre pour la saluer sans être gêné par la lumière et... le fut quand même.
Avait trop vécu pour être encore au pair et tout ce qui entourait ce sourire, le confirmait, l'avérait.
Tout.
Elle souffla sur sa mèche pour mieux le voir, lui, ôta un gros gant de cuir, frotta sa main contre son pantalon, la lui tendit et lui ficha de la siure et des éclats de bois plein la paume."
Anna Gavalda est une Magicienne parce qu'elle dessine avec des mots, une aquarelle d'émotions.
Quelques couleurs qui fusent, quelques phrases, et tout est dit.
Vendredi 4 avril 2008 à 19:07
Il a fait beau aujourd'hui. Le soleil filtrait par les grandes fenêtres du salon, inondant les quelques marches lustrées de lumière.
Une respiration toute neuve, le temps d'ouvrir les fenêtres, poser les pieds sur la terrasse toute chaude, arroser les fleurs et murmurer des secrets aux fraisiers qui pointent le bout de leur nez.
Des envies printanières au bout des cils, je découpe dans une vieille chemise des ronds de tissus. Rose, vert, bleu, mauve. Imprimé fleuri. Couleurs adoucies par le temps. Des petites poches rondes à accrocher au cou pour habiller la douceur de l'air.
Des envies de robes légères sur de gros collants en laine, en bandoulière en sac de cuir patiné, craquelé, usé, à remplir de secrets, de mots, de bonne humeur.
Reprendre le chemin des battements de coeur apaisés.
( Je suis en vacances . Je lâche prise quelques instants )
Jeudi 3 avril 2008 à 14:41
Ma Lucette fait les plus craquantes illustrations qui soient. Un délice. Des coquettes à dévorer des yeux, des couleurs qui fusent avec douceur sur le papier, le trait fin et léger, gracile.
Ma Lucette a des yeux de Fée, c'est une Magicienne d'images qui a le coeur qui bat derrière la rétine.
Une amoureuse des jolies choses.