Mardi 15 avril 2008 à 12:04


Ecrire pour combler l'espace entre deux battements de coeur, écrire pour chasser le vide qui enserre au point que ça coupe la circulation, au point que les doigts sont si engourdis qu'ils ne savent plus comment courir sur le papier, comment guider la pointe d'un stylo.

Ecrire pour se retrouver sans savoir où l'on s'est perdu. Pour démêler les secondes qui s'entortillent en minutes et qui deviennent des heures et les jours et le temps coule entre les doigts, mouille les cils et l'on finit par se noyer dans le rien qui peuple ces entrelacements.

Ecrire pour trouver le fil qui dénouera ce noeud dans la gorge, ce noeud autour du coeur et tant pis si l'on s'emmêle, les pleins et les déliés des mots couchés sur le papier dessinent une ébauche de solution. Il faut juste de la patience. Ne pas tirer sur le fil d'un coup brusque, inventer des détours, raconter des histoires, en attendant de savoir comment venir à bout du noeud, qui en cache un autre, qui s'enroule sur un autre et ça n'en finit plus.
Un noeud après l'autre, un mot après l'autre.
Pour respirer à nouveau. Oublier ce vide qui pèse si lourd.

Par Bout de lu le Mardi 15 avril 2008 à 13:18
Si tu savais comme je ressens la même chose, je suis vidée, je me perds, emportée par mes yeux mouillés...
Par Skellingt0n le Mardi 15 avril 2008 à 13:26
tu devrais faire du Slam..
ca te viderais joyeusement :)
Par lagrandemymy le Mardi 15 avril 2008 à 14:59
.... C'est tellement. Vrai.
Par lalaa le Mardi 15 avril 2008 à 15:07
Je suis sans voix. Le noeud fait peur.
Par s0-s0-cute le Mardi 15 avril 2008 à 22:04
bel article ! sa a l'air d'être écrit avec beaucoup de facilité ! bravo !
Par silences le Mercredi 16 avril 2008 à 19:44
Ils ne sonnent pas seulement juste ces mots, ils sont justes...
(et puis tu sais moi non plus je ne me lasse pas de venir ici.
Je choisis une page au hasard et je relis relis relis...)
Par clignotants le Samedi 19 avril 2008 à 18:08
On va s'en sortir Pacôme, hein, tu le sais, qu'on s'en sortira ?
Cet été, cet été, cet été de soleil, de lectures, d'épistolaire.
De confiture, de melon, de concombres à la crème.
De vaisselle de camping colorées, de promenade en forêts.

On va y arriver. Suffit de tenir jusque là.
Et les noeuds se dénoueront, c'est sûr.

Je t'aime.
Par jujuelabrune le Dimanche 20 avril 2008 à 13:57
c'est super bien écrit !
 

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