Jeudi 22 avril 2010 à 23:20


O
n part à l'aventure !

Et même les meilleures choses ont une fin;
Sourire, attraper ta main et partir, sauter dans une voiture, échanger des regards qui pétillent d'éclats de rire, se comprendre à demi-mot, se laisser bercer par le ronronnement de la route qui défile derrière la vitre, arriver la nuit, sauter aux cous et faire des bisous, boire un coup, rire rire rire, manger une salade de pâtes et verser du ponch partout, se faire tourner la tête, danser jusqu'à l'épuisement, courir et sauter n'importe où, rajuster ses bretelles et faire des bêtises, raconter n'importe quoi, et rentrer main dans la main, le pas hésitant, sur une route déserte au petit matin.
Et puis rebelotte, sauter dans une voiture, se prendre un coup de soleil et tirer sur le bas de sa robe, avoir mal partout de n'avoir pas dormi, faire un somme, trouver le temps long, arriver à Paris et se tromper de métro, jouer à Amélie et Nino salle des Pas Perdus, faire des grimaces aux cheminots, se cacher dans la pénombre d'un compartiment vide, avoir envie de vomir, attendre encore un autre train, voir défiler les gares, rater le dernier bus, rentrer en traînant des pieds, sortir ses clefs, envoyer valser ses chaussures et s'écrouler sur l'oreiller. Rêver.

Dimanche 18 avril 2010 à 0:17

Il était une fois, un enfant-perdu que j'aurais réussi à apprivoiser. Un petit bout de môme sous des airs de cowboy, une évidence cachée sous un costume de grand. Avec des sourires à ailes, vous savez, ceux qui s'envolent juste au coin des lèvres, l'air de rien. Avec de la poudre-d'escampette sous les semelles et des envies de liberté en pagaille. Avec des peurs comme des monstres cachés sous le lit. Avec des airs de canaille et des grimaces comme autant de déguisements pour s'évader. Avec des colères soupe-au-lait, des froncements de sourcil et des "j'en ai assez !" qui s'évaporent aussi vite qu'ils sont arrivés. C'est l'océan camouflé derrière un sourire d'éternel enfant, l'océan et ses vagues qui dansent, vont et viennent, l'océan qui hésite, monte monte monte et puis prend la fuite sans dire un mot. Un jour j'ai posé un baiser dans sa paume et c'est ainsi qu'il va, qu'il vit; avec mon amour glissé dans le creux de sa main, il m'emmène partout où il part, c'est ma façon de n'être jamais loin. Dessinée du bout des lèvres sur sa peau, je suis dans chacune de ses évasions sans moi, même s'il ne le sait pas. L'amour ne s'enferme pas à double-tour, c'est un voyage à l'autre bout du monde, à l'autre bout de l'autre. Il était une fois un enfant-perdu que j'aurais réussi à apprivoiser, un Peter Pan pour qui j'inventerai chaque jour les plus beaux Pays imaginaires, et pour qui j'apprendrai à voler.

Vendredi 16 avril 2010 à 11:50

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C'en est fini de nous, je suis là dans mon lit de Princesse à compter les étoiles, entourée de mes Doudous et mes coussins multicolores, à jouer aux Coloriés sans cesse pour ne pas voir qu'être grand c'est que du vide et des remords et des regrets et des colères qui poussent poussent poussent et finissent par exploser en torrents de larmes, je t'ai assez pleurée. Je suis là comme une conne à rêver ma vie au lieu de la vivre, à accrocher des phrases de Magiciens aux murs, à fabriquer des guirlandes et à dessiner des enfants perdus, coûte que coûte, à bricoler des enveloppes et à y glisser le -trop- d'amour qu'il me reste en stock, à m'accrocher à toi jusqu'à en perdre la tête en pensant que ça va te faire descendre de ton nuage ou dégringoler de ton arbre j'en sais rien, je suis là à croire que les mots envolent et dépassent les frontières et que le temps n'a pas de prise sur l'amour, à quoi ça rime, hein ? C'est fini tout ça, je démissionne.
 

Lundi 12 avril 2010 à 0:15

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Minuit et une toute petite minute, c'est déjà demain et c'est l'heure d'avoir l'envie de toi qui me colle à la peau. Toute la journée je papillonne dans l'appartement je fais bien attention de ne pas regarder les minutes qui défilent avec la lenteur d'un escargot sur ma jolie montre gousset, je m'occupe les mains la tête mais j'ai toujours un battement de coeur pour toi, et parfois il y a ton visage derrière mes paupières quand je ferme les yeux, juste un instant, et ça me fait cette secousse au ventre, tu sais, comme quand on loupe une marche dans l'escalier. Alors vite vite, je tourbillonne et l'instant d'après le vertige est passé, je fais semblant d'ignorer le vide que tu laisses en partant, il manque ta voix pour le faire vivre, cet endroit. Quand le soleil brille j'arrive à ne pas perdre pied mais les nuits, ce sont les nuits qui me font perdre la tête, j'ai besoin de toi, dis quand reviendras-tu ?

Jeudi 8 avril 2010 à 14:34


Au secours ça déborde je vais me noyer, l'océan, en moi c'est l'océan, les vagues, les tempêtes et la solitude qui clapote, au secours, à quoi on joue se faire mal et en rire, ça ne veut rien dire tout ça je suis fatiguée d'être seule, seule dehors et dedans, seule quand tu t'absentes, seule sans toi. J'en ai assez de devoir serrer les dents dès que tu n'es pas là, je n'arrive pas à vivre sans toi, c'est au dessus de mes forces et ça me rend folle, folle d'être désemparée et minuscule dans cet appartement trop grand aux murs vides si vides, cet appartement qui ne nous ressemble pas, cet endroit sans âme et sans histoires, et tu n'es pas là. Je veux des après-midi au soleil et des rires dans mon salon, de la confiture dans mes journées et que le temps passe si vite qu'on ne peut l'attraper au lieu de ça tout est silence, les bruits s'étouffent et se perdent et les minutes semblent des éternités. J'ai peur de la vie, je crois, je ne sais pas par quel bout la prendre, est-ce que je dois la serrer fort ou la tenir du bout des doigts, qu'elle puisse se sentir légère, s'envoler ? J'ai peur des autres et j'ai peur de moi, peur du temps qui passe un coup trop vite et qui s'arrête quand il ne faut pas, peur de sortir de ma coquille et pourtant j'étouffe, j'étouffe, je voudrais respirer enfin et jouer à te fuir, parfois, m'enfuir loin de toi pour que ce soit toi, pitié, rien qu'une fois, qui me coures après, je voudrais crier Liberté ! et partir, juste partir, pour que tu me rattrapes. Au lieu de ça je passe ma vie à attendre, à t'attendre, et ça me tue. D'être encore, inlassablement, toujours incapable de t'oublier ne serait-ce qu'un instant, oh pas grand chose quelque heures sans penser que. Et je te déteste de savoir, toi, savoir vivre, et tes éclats de rire loin de moi, et ton coeur si léger et. Je t'en veux parce que moi je n'y arrive pas. Je m'en veux de t'en vouloir d'être un enfant, de sourire-crier-chanter-courir-faire des bêtises, tu es tellement beau quand je ne suis pas là, tellement plus. Vivant. Je voudrais revenir en arrière, je crois que je savais faire tout ça, avant. Il y a longtemps. Ou alors, inventer. Tout est à inventer.
 

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