J'enfile ton pull pour dormir, il y a encore de ton odeur où m'enrouler, on dirait que mille vies ont passé depuis que tu es parti. J'ai besoin de tes bras, j'arrive à peine à me rappeller la chaleur de ton souffle dans mon cou, combien de poignées d'heures encore à me languir de toi ? C'est fou d'avoir le manque de toi noué au ventre à chaque fois que tu t'absentes, est-ce que tu m'emporteras dans ta valise la prochaine fois ? Et pourtant c'est comme ça que l'on s'aime, dans nos pleins et nos déliés, nos pointillés-de-respirations. Toujours, toujours se manquer pour mieux se retrouver. Comment éclater du bonheur des retrouvailles sinon ? Ton sourire quand tu descends du train et que je suis là sur le quai à t'attendre, comme la toute première fois. Et te sauter au cou, encore, toujours, tu te rappelles ?
Tes fleurs à la main et ton air de je-vais-m'évanouir, ta bouille de Colorié et mon coeur qui joue aux montagnes russes, et puis soudain, mes bras autour de ton cou, tes lèvres dans mes cheveux et ton parfum tout autour de moi. Je pourrais me rejouer à l'infini la scène de notre rencontre-coup-de-foudre, je revois tout dans les moindres détails, ta main dans la mienne en descendant les escalators et le tram plein à craquer en cette fin de journée, le texto d'Anaëlle "explorez-vous le coeur, explosez de bonheur", moi cachée dans ton manteau d'hiver et toi qui me serrais à étouffer, le bruit de ta valise sur les trottoirs sur le chemin de l'Appartement-Merveille, ton trouble arrivé devant la porte et ton étreinte dans l'atelier, et celle au milieu de ma chambre et tes lèvres sur ma joue, à la commissure de mes lèvres, et puis. Ce premier baiser que je n'aurais jamais, jamais imaginé autrement. Comme si je n'avais vécu jusque là que pour arriver à cet instant. A notre amour cette nuit-là au creux des draps. Comme une évidence. Te rencontrer aura été la plus belle folie de ma vie, et je ne regrette pas une seule seconde de m'être jetée à l'eau, d'avoir envoyé valser tout ce en quoi je croyais auparavant, et d'avoir deviné que c'était toi et personne d'autre. Si tu n'étais pas né, il aurait fallu que je t'invente.
Tes fleurs à la main et ton air de je-vais-m'évanouir, ta bouille de Colorié et mon coeur qui joue aux montagnes russes, et puis soudain, mes bras autour de ton cou, tes lèvres dans mes cheveux et ton parfum tout autour de moi. Je pourrais me rejouer à l'infini la scène de notre rencontre-coup-de-foudre, je revois tout dans les moindres détails, ta main dans la mienne en descendant les escalators et le tram plein à craquer en cette fin de journée, le texto d'Anaëlle "explorez-vous le coeur, explosez de bonheur", moi cachée dans ton manteau d'hiver et toi qui me serrais à étouffer, le bruit de ta valise sur les trottoirs sur le chemin de l'Appartement-Merveille, ton trouble arrivé devant la porte et ton étreinte dans l'atelier, et celle au milieu de ma chambre et tes lèvres sur ma joue, à la commissure de mes lèvres, et puis. Ce premier baiser que je n'aurais jamais, jamais imaginé autrement. Comme si je n'avais vécu jusque là que pour arriver à cet instant. A notre amour cette nuit-là au creux des draps. Comme une évidence. Te rencontrer aura été la plus belle folie de ma vie, et je ne regrette pas une seule seconde de m'être jetée à l'eau, d'avoir envoyé valser tout ce en quoi je croyais auparavant, et d'avoir deviné que c'était toi et personne d'autre. Si tu n'étais pas né, il aurait fallu que je t'invente.