Vendredi 1er avril 2011 à 11:05


" Je m'approche de cet opulent cumulus pour m'apercevoir que c'est un nid rempli d'une douzaine d'oeufs peints à la main. Peints avec du rouge à lèvres, me semble-t-il. Je perçois un léger grincement de ferraille au-dessus de ma tête. Le son se fait plus insistant, et le vent venu d'on ne sait où forcit. On dirait que le ciel respire par petites rafales. Je lève la tête et distingue la nacelle d'une balançoire juste au-dessus de moi. Une silhouette familière entre et sort de l'obscurité comme le fantôme d'oiseau qu'elle est peut-être. J'ai une soudaine et incontrôlable envie de l'agripper façon pompon de manège pour enfant. Qui sait, je gagnerais peut-être un tour de ciel à ses côtés. "

( Mathias Malzieu )
 

Jeudi 24 mars 2011 à 19:32

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C'est le printemps, le soleil brille et le ciel radieux s'enchante de pépiements d'oiseaux, je fais des bêtises et des gâteaux au lieu de travailler, je chasse le cafard à grands coups de gourmandises et de grimaces rigolotes.

Dimanche 6 mars 2011 à 16:46


Tous les matins du monde je n'en reviens pas de toi. J'ouvre les yeux, encore toute emmitouflée de sommeil, et je pense à toi. Et je m'étonne encore et encore de m'émerveiller comme au premier jour, que tu existes, que tu fasses tourner le monde, mon monde. J'ai ton prénom tatoué sur les lèvres et je le murmure comme une évidence, il n'y rien de plus doux que ces deux petites syllabes, je les fais rouler sous ma langue avant de les prononcer, je te déguste, c'est ma petite gourmandise à moi. Quand tu es loin et que je suis nue de tes bras j'ai besoin de m'entendre t'appeler doucement, j'ai besoin que ma voix te fasse exister là, dans ces moments d'absence, tout près de moi. Je me rappelle cet arrêt du coeur quand je t'ai parlé pour la première fois, quand j'ai entendu la mélodie de tes mots tremblants de nous, de cette petite folie d'amour qui nous est tombée du ciel, je me rappelle mes vertiges à l'idée de toi, "Pacôme, Pacôme, Pacôme", ritournelle entêtante qui ne me quittait pas, et aujourd'hui c'est toujours la même mélodie en boucle, qui tourne, qui tourne, et je danse, je virevolte, c'est toi. Mon envolée c'est ton rire, mes ailes c'est ta voix dans le creux de mon oreille, mes frissons tes soupirs, et toujours ton souffle quand tu dors qui m'apaise. Toi tout entier est une musique, des doigts qui courent sur un piano comme un oiseau qui s'envole, une petite fugue, une symphonie de vie qui me berce et me bouleverse, qui m'inonde le coeur et me submerge, et je me noie, si loin en toi.

Samedi 26 février 2011 à 23:28





l   e   s       h   a   b   i   t   u   d   e   s       o   n   t        l   a        p   e   a   u       d   u   r   e  .




Mardi 15 février 2011 à 20:33


Je te regarde dormir et je voudrais embrasser mille fois tes paupières, effleurer du bout des lèvres tes cils qui dessinent de si jolies ombres chinoises sur ton visage que je connais par coeur. Et je me sens retomber amoureuse de toi, c'est si doux. Dix fois, cent fois par jour je sens mon coeur gonfler et s'envoler comme une montgolfière quand tu me souris, je touche le ciel, j'ai l'impression de te connaître depuis toujours et pourtant c'est autant de petits coups de foudre qui me font redevenir une gamine à chaque fois, j'ai quinze ans, les joues roses et le coeur qui papillonne quand tu me dis que je suis jolie et que mes regards semblent t'ensorceler. Se redécouvrir chaque jour c'est la plus belle aventure que je puisse faire avec toi, je ne veux jamais ta main loin de la mienne, je me nourris de ton souffle quand tu dors comme un enfant en plein milieu de la journée, je te dévore des yeux, encore et encore, je veux graver ton image sous mes paupières pour l'éternité au moins. Plus jamais de petites fuites trop loin de nous, pas de portes qui claquent, juste des cascades d'éclats de rires et de paresses sous la couette, un dimanche sucré qui n'en finit pas et ta peau comme mon unique refuge; ensemble on se dessine un royaume d'arcs-en-ciel à l'horizon.

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