Je rêve de me construire une cabane géante, une cabane-roulotte, ou un avion plié dans du joli papier jauni dentellé imprimé froissé, ou un nuage rose barbe à papa, ou un bateau-lit aux voiles cousues de draps mutlicolores, rempli d'oreillers en plumes où se molletonner. Un refuge loin de tout pour retrouver le goût de l'enfance, un voyage sur le fil du temps. Je veux jouer à la marelle et sauter à pieds joints dans la lumière mes dix ans, te rencontrer dans une cour de récré et tomber amoureuse de tes fossettes et de tes taches de rousseur. Ton air canaille sur ton visage de môme, ton regard qui pétille et qui m'invite aux plus jolies bêtises. J'aurais été sous le charme en un clin d'oeil, on se serait pris par la main, timides maladroits comme deux enfants qui découvrent les histoires d'amour, et puis on aurait partagé nos goûters, fait des bulles de savon, couru dans les champs l'été et deviné des merveilles dans les nuages, crié au ciel "Liberté !". Je t'aurais murmuré à l'oreille des histoires folles de fées tombées des arbres et de princesses emprisonnées sur la Lune, et toi on aurait dit que tu serais le cowboy à paillettes qui viendrait les délivrer. Ta main dans la mienne, toujours, nos doigts entrelaçés et le vent sur nos joues, dans nos cheveux, le coeur à la chamade et tu aurais été mon évidence, on ne se serait jamais quittés.
Aujourd'hui je te regarde, je laisse ma main glisser dans tes boucles rousses, je grapille sur tes épaules quelques éclats caramélisés et je sens mon coeur s'envoler tellement je t'aime, et je rêve de te connaître depuis toujours, de t'aimer depuis dix ans, mille ans, l'éternité. Parce que je n'ai jamais assez de toi et de tes petites folies, au fond de moi je sais que je t'ai toujours attendu, je t'aime tant que je pourrais te manger.
Aujourd'hui je te regarde, je laisse ma main glisser dans tes boucles rousses, je grapille sur tes épaules quelques éclats caramélisés et je sens mon coeur s'envoler tellement je t'aime, et je rêve de te connaître depuis toujours, de t'aimer depuis dix ans, mille ans, l'éternité. Parce que je n'ai jamais assez de toi et de tes petites folies, au fond de moi je sais que je t'ai toujours attendu, je t'aime tant que je pourrais te manger.