Mercredi 4 mars 2009 à 21:53



Et je voudrais te sauter au cou sur un quai de gare, prendre un train au hasard et partir à l'aventure, faire un gâteau et se dessiner des moustaches en chocolat, croquer tes sourires, te dire comme ton rire est un feu d'artifices, passer trois jours sous la couette, courir sous la pluie et sauter dans les flaques comme des enfants, s'envoler sur des passages cloutés, poser ma tête sur ton épaule et me sentir en sécurité, dormir dans un de tes tee-shirts pour que ma peau s'imprègne de ton odeur, veiller sur tes songes en y glissant de la poudre de Fée, écouter ta respiration et me sentir rassurée, construire une cabane d'enfants sous des couvertures, jouer à Peter Pan et devenir ton ombre, chanter à tue-tête, prendre la voiture et partir n'importe où, commencer une nouvelle vie, se dire que le Bonheur n'attend pas, te laisser des mots doux sur le miroir de la salle de bain, arracher du papier peint et peindre une chambre en rose, écouter la pluie taper contre les volets, manger des bêtises et se mettre de la barbe à papa plein les joues, se fabriquer des Rêves plus grands que des montagnes, passer une nuit à regarder les étoiles et inventer des histoires de Fées tombées du ciel, s'apprivoiser et devenir l'un pour l'autre unique au monde, se fâcher pour rien et se pardonner, te dire que tu es l'Evidence de ma vie, poser nos valises sur le même parquet vieilli et laisser des étoiles au plafond, raconter des secrets aux murs qui écoutent mais ne disent jamais rien, prendre des photos et les mettre dans des cadres et accrocher les cadres au mur et changer d'avis et tout envoyer valser, faire des paquets cadeaux et décorer un sapin, se mettre en colère, se manquer et avoir le coeur qui se décroche de ton absence pour se retrouver en éclats de rires, jouer dans la neige et avaler les flocons qui tombent du ciel, rouler dans l'herbe, parler toute la nuit jusqu'à s'endormir au téléphone et ne surtout pas penser à demain, et puis finalement penser à demain et à toutes les vies d'après, faire comme si le temps n'existait pas, avoir peur du noir et t'entendre me murmurer des mots d'amour pour me rassurer, se faire l'Amour à ne faire plus qu'un, peau contre peau, compter et recompter tes taches de rousseur, jouer aux funambules sur le bord des trottoirs et ne pas marcher sur les lignes entre les pavés parce que sinon on a perdu, acheter une maison et peindre les volets, remplir nos boîtes aux lettres et se coudre une épistolaire-tendresse au fil des jours, laisser des post-it et semer des coeurs sur les murs avant de partir travailler, frissonner quand tu poses tes lèvres dans mon cou, passer ma main dans tes cheveux, couvrir ton visage de baisers, lire ensemble nos histoires préférées, manger du pop corn et s'endormir devant la télé, deviner des jolies choses dans les nuages et se bâtir des forteresses de vent, marcher dans le sable et se brûler les pieds, dormir bercés par le bruit des vagues, tout partager, se raconter nos secrets et tout se promettre, faire un enfant, crier sur un toit que c'est Toi et personne d'autre, que le ciel a même un autre éclat depuis toi, remplir une valise, avoir un potager, te regarder quand tu dors et penser que tu es la seule et unique Certitude que j'ai au monde, gonfler des ballons et faire des bulles de savon, penser que tout est possible, croire aux contes de Fées, s'aimer comme des Fous, vivre comme des Coloriés, te dire que je t'aime d'Incommensurable, d'Impossible-Vrai, de Pour-Toujours, de Majuscule, de Plus-Grand-Que-le-Ciel, d'Eternité.
Par Castille le Jeudi 5 mars 2009 à 0:43
Tu sais quoi Pacôme ? Toute à l'heure, quand tu m'as parlé du Monologue, j'ai pensé qu'il faudrait en inventer des milliers, tous différents, tous plus grands et plus envolants les uns que les autres, et que chacun ait le sien à la taille de son amour. Et puis je reviens couverte de fatigue, Gaspard prend une douche alors en attendant je viens voir si ton mail est arrivé (c'est la grève, je te dis), j'ai l'odeur d'Isaure sur ma peau parce qu'elle n'a pas voulu dormir et que je l'ai gardée tout contre moi pendant des heures et couvert de bisous ses paupières de petite fille et. Je reviens et tu l'as fait, aussi doux que je l'avais imaginé, aussi rempli d'amour que le vrai monologue qu'on connait par coeur moi en anglais toi en français.
Je t'aime, Pacômette, je t'aime.
Par bulle2coton le Jeudi 5 mars 2009 à 21:31
Se sentir minuscule face à des mots de fée.
Par clignotants le Vendredi 6 mars 2009 à 2:39
Han merde de merde.
Par bulle2coton le Dimanche 8 mars 2009 à 20:33
aujourd'hui ma soeur m'a emporté les deux tomes des coloriés. Et j'ai pensé à toi.
 

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