edit : c'était un voyage scolaire, ahem, excusez moi, culturel. avec des profs. avec des camarades de classe. avec un bus, des soutes pleines de sacs, des paniers repas. dans des auberges de jeunesse, avec trois douches pour l'étage. avec mme la proviseure adjointe. avec jérôme, le chauffeur. avec un programme impossible à s'y tenir. avec des portables qui captent pas, et du crédit qui part trop vite. c'est vachement bien.
han, ce voyage, que dis-je, ce périple.
j'ai kiffé.
j'vous fais un topo en vrac, décousu et totalement dans l'désordre, mais y'a eu tellement d'trucs ...
j'ai presque pleuré devant la si magnifique, la si sublime Jeune fille à la perle de Vermeer, ce génie. elle est si belle, oh, si vous l'aviez vue, son regard, les touches si rapides de peintures, on voit tout le geste du peintre, et c'est désespérant de simplicité. han, c'est d'un beauté, j'ai jamais vu ça.
j'ai été bouleversée par le regard d'un autoportrait de Van Gogh, y'avait une tristesse dans ces yeux, un mal être si palpable que j'm'en suis presque sentie coupable quand j'ai du détacher mes yeux de lui. et puis tous ces autres tableaux exposés aussi, cette matière incroyable, ces touches, ces coups de pinceaux, j'aurais jamais cru que j'aimerai autant son travail, ça n'a rien à voir avec les photos des livres, c'est tellement plus vivant, plus intense. j'ai vu sa terrasse de café, celui sous les étoiles, vous savez, avec juste cette devanture éclairée.
et puis y'a eu ce moment hors temps, celui où j'ai tout oublié, où j'me suis liquéfiée de l'intérieur, où j'suis partie valser bien plus loin que dans les étoiles, j'ai vu ... oh, j'ai vu deux grandes peintures préparatoires de mon Gustave, dorées, avec ses spirales si parfaites, ses courbes si douces. j'suis restée plantée devant une éternité, pas moyen d'en détacher le regard, y'a eu un moment, et ça a été le mien, j'étais comme seule au monde, plus rien d'autre n'existait.
pis y'a eu aussi toutes ces choses que j'ai vu, mais y'en a eu tellement que je saurais pas vous les raconter toutes, j'vous ai donné un peu d'mon bonheur, d'mes plus beaux moments là-bas.
mais y'a toute cette aventure humaine aussi, ces gens qu'on croit connaître depuis trois ans qu'on les côtoit, mais qu'on découvre encore, y'a eu ces fous rire, cette complicité, cette entente.
et puis cette dernière soirée, du tonnerre, on a mové d'la fessouille, on s'est laissés porter par la musique, ça a swingué un max.
y'eu ces dépravées qui m'ont horrifiée et déçue au plus au point, mais rien n'a pu gâcher ce dernier moment, pas même la débauche et la connerie la plus totale. ça fait partie des inoubliables.
boudiou, quand même.
vous m'avez manqué.
vous m'avez manqué.
(attention, commentaire éloquent)