Dimanche 5 avril 2009 à 22:19



Je suis fatiguée de me lever le matin, fatiguée du tram, fatiguée de ce stage qui ne rime à rien, fatiguée de perdre mon temps, fatiguée de prendre le tram à nouveau et de rentrer trop tard pour avoir le temps de faire quoi que ce soit. Le temps s'amuse à s'étirer comme un chewing-gum et je ne pense qu'à l'été, au vent dans mes cheveux, au ciel sans horizon et.
Cafard, nostalgie, chagrin, mélancolie. Je ne savais pas qu'oublier demandait tant d'efforts, je ne savais pas que le vide pesait si lourd, que les souvenirs s'imprimait aussi profondément dans la peau. Je ne savais pas que les habitudes étaient si difficiles à abandonner. Comment on fait quand on perd tous ses repères ? Est-ce que c'est long de s'en fabriquer d'autres, est-ce que c'est possible de ne pas se casser la figure quand on a fichu ses béquilles à la poubelle, en pensant être guérie alors que la douleur revient, lancinante ?
Je suis fatiguée de jouer les Coloriées, parfois. Fatiguée de faire la funambule sur le fil ténu des lendemains.  Est-ce que c'est normal d'avoir si peur du vide ? Est-ce que j'en ai vraiment besoin, des ces certitudes, de ce sol bien dur sous mes pieds ? Parfois je voudrais m'envoler et la seconde suivante l'immensité du ciel me fait peur. Je suis fatiguée.
Alors les couleurs, les paillettes, et le reste, on verra plus tard.

Par Pauline le Dimanche 5 avril 2009 à 22:45
(k)
Par Castille le Dimanche 5 avril 2009 à 22:50
Samedi je te serre dans mes bras sur un quai de gare et Bruxelles est à nous, rien qu'à nous, mon parfum d'enfance.
Take care, promis ? On ira respirer un peu de douceur, et recoudre doucement le décousu, combler les vides de l'envers de nos décors.
Par clignotants le Lundi 6 avril 2009 à 15:46
Pacôme, pacôme, pacôme, trois fois pacôme.

Je n'ai pas un mot, une phrase à te promettre, là, tout de suite, à l'instant,
je voudrais courir à l'Appartement-Merveille pousser la porte et t'envahir en ballons à l'hélium, des ballons à pois, des ballons colorés pour que tu ries juste quelques secondes et que tu ne doutes plus qu'être Coloriée, quand même, malgré tout, même si, c'est bon, c'est doux, c'est sucré et infini.
Je voudrais venir sur tes paupières quand tu dors et te chuchoter des histoires et des rêves et que tu ne te réveilles pas en brouillard, en doutes et en peurs,

la vie des fois c'est si grand si vaste et si loin et lointain et immense et. on voudrait jouer dedans barbouiller farfouiller et d'un seul coup la scène est trop grande, on s'y perd un peu, hein ?

Mais j'ai confiance en toi, Pacôme, dégonfle les bouées si tu as du mal à respirer, mais j'ai confiance en toi, Pacôme, tu vas te faire une scène sur-mesure, un endroit bien à toi, à ta taille, à l'échelle de tes envies, regarde le Secret, tu sais le Secret, c'était un tissu rouge tout au fond des salles de théâtre que les comédiens regardaient, pour avoir le regard à l'horizon, pour que chaque spectateur ait la sensation d'être pris dans la tourmente, et le Secret là-bas, c'est lui qui te fera avancer,

trépigne, tape du poing, pleure ou soupire. Mais pense à regarder le Secret, tu vas voir, rien n'est perdu, tant que le secret est là-bas, au fond de la salle, derrière la dernière rangée de fauteuils rouges, alors c'est que tu peux y aller, Pacôme.

Et aller où tu veux, tu sais ?

Où tu veux.

Tu as le droit aux doutes aux questions à la fatigue et.
Tu vas où tu veux. J'ai confiance, le Secret est là.

Je t'aime.
Par hululotte le Mercredi 6 mai 2009 à 22:46
c'est long et c'est court ...
à jamais et toujours...
c'est la vie, c'est l'amour...
combien je te comprends !
 

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