Vendredi 10 février 2006 à 22:03







et tandis que ses muscles hurlent de protestation.
n'ayons pas peur du vide n'ayons pas peur du vide n'ayons pas peur du vide
n'ayons pas peur du vide n'ayons pas peur du vide n'ayons pas peur du vide n'ayons pas peur du vide n'ayons pas peur du vide n'ayons pas peur du vide n'ayons pas peur du vide n'ayons pas peur du vide n'ayons pas peur du vide n'ayons pas peur du vide n'ayons pas peur du vide n'ayons pas peur du vide n'ayons pas peur du vide n'ayons pas peur du vide n'ayons pas peur du vide n'ayons pas peur du vide n'ayons pas peur du vide n'ayons pas peur du vide n'ayons pas peur du vide n'ayons pas peur du vide n'ayons pas peur du vide n'ayons pas peur du vide n'ayons pas peur du vide n'ayons pas peur du vide n'ayons pas peur du vide n'ayons pas peur du vide n'ayons pas peur du vide n'ayons pas peur du vide n'ayons pas peur du vide n'ayons pas peur du vide
n'ayons pas peur du vide n'ayons pas peur du vide n'ayons pas peur du vide
ces temps-ci, les phrases se portent courtes avec des ventres ronds.
en italiques, bien entendu.








Mercredi 8 février 2006 à 19:02


 


 


 

c'est comme se perdre dans l'immensité du ciel .


                                               et attrapper des ailes, par hasard .



 


 


 


 


 


 

Lundi 23 janvier 2006 à 19:47




Lorsque mes paroles étaient révolutions
j'étais l'ami des séismes.


Mahmoud Darwich, Rien qu'une autre année.



pacôme a envie de partager avec vous les mots incomparables qui déroulent leurs lettres dans les bouquins de la Comédie, sur les bus de la ville, et sur les trottoirs et le pont derrière le jardin, au dessus du canal.

une scène nationale qui se démarque par
ses écrits colorés et très simples, qui accrochent le lecteur-spectateur
à tout moment.

ahh, quand il y a quelque chose qui vaut le coup d'être montré par chez elle, pacôme n'hésite pas une seconde.


[ images à venir très vite ]


Vendredi 20 janvier 2006 à 17:10


pacôme en est tombée amoureuse ...
les Serpents d'eau II
   




[ Klimt ] " Dans ses tableaux, la nudité et la sexualite sont couvertes, comme emprisonnées dans des ornements et des tissus, cependant partiellement révélées, laissant libre cours aux tentations "


pacôme a eu un bouquin pour Noël, et elle ne se lasse pas de le feuilleter, c'est l'émotion à chaque page.
elle a eu un véritable coup de coeur pour cet artiste, c'est comme si elle avait trouvé quelque chose qu'elle cherche depuis toujours.


rien de plus beau qu'une toile ou une esquisse de Gustave.


ces dorés, ces rouges, ces ocres et orangés;
ces corps
fragiles et maigres, si émouvants;
ces motifs par centaines,
ces courbes douces ...


10 ans de sa vie pour les voir de ses propres yeux.
et dire qu'elle a raté l'exposition Vienne 1900 !


misère de misère, la voilà prise d'une de ses envies de peindre ... alors qu'elle a tant d'autres chose à faire, avant.


pas de panique, pacôme, prend le temps de réfléchir ...
bon, c'est vrai, t'as du boulot.
d'accord, demain tu vas faire les soldes.
ok, t'as un Ds de maths.
mais boudiou, il te faut pas une pièce personnelle pour ton book ? si ? alors !


c'est décidé, pacôme, attrappe tes pinceaux, vire ton bazar, prend ta plus grande toile et peint !
peint autant que tu peux !


si elle pouvait ne plus jamais s'arrêter de peindre ...


pacôme vous laisse pour laisser cours à sa peinture, elle cours s'imprégner de l'exceptionnelle merveille qu'est l'oeuvre de Gustave, et elle va peindre.
enfin.
il y a si longtemps !


Jeudi 15 décembre 2005 à 20:36


[ envie de poésie ]



 


 


 


 


 


 


 


 


 


 




 

" Un bel orage se prépare."
Ca, c'est le genre de remarque palpitante que l'on entend dans le pays des glouglouteurs. Tout à l'heure, lorsque des milliards de tonnes d'eau vont tomber, il va y avoir quelqu'un pour dire : " il pleut ! "
Vérole.
Ca tombe. Heureusement qu'ils ont mis des abris un peu partout, des trucs en verre comme pour les autobus.
Qu'est-ce qu'on s'ennuie là-dedans !
" Excusez-moi."
Gonflée, la nénette, elle a foncé comme au rugby. [ ... ] On y voit presque plus, tout est noyé dans la flotte qui secoue les feuilles. Et ça peut durer des heures. On est serrés comme dans le métro.
Qu'est-ce qu'elle lit la nénette?
Je me tors le cou pour voir le titre de la couverture.
Vérole.
Elle a vu que je me tordais le cou et elle a remis droit pour que je lise mieux.
Q'est-ce qu'elle se croit pas, cette nénette ! Y a pourtant pas de quoi, avec ses tifs tous raides, tout trempés.
[ ... ]
Etude structurale du théâtre racinien.
Connais pas, mais ça n'a pas l'air de ressembler aux Mémoires d'un âne.
Je me demande si c'est elle qui pue le chien mouillé.
[ ... ]
Le vieillard en tweed qui a dit tout à l'heure que le bel orage se préparait va dire quelque chose de palpitant, je le sens à sa façon de se tortiller et de loucher pour concentrer ses idées. Enfin : il parle.
"Ca va durer longtemps cette pluie ?
- Treize minutes quarante-trois."
J'aurais pu ajouter les dixièmes, mais faut pas pousser.
Tout le monde me regarde. Nénette aussi.
[ ... ]
 
Et Nénette éclate.
Je ne sais pas si elle sait faire grand chose dans la vie, mais elle sait rire. Ca, on ne peut pas le nier, elle projette des goutelettes partout.
"Un peu de tenue, Lauren" [ ... ]
Lauren ! Comme Lauren Bacall !
Sans bouger les lèvres, je nasille avec l'accent amerlo :
" Appelez moi Humphrey."
Pas de réaction [ ... ] J'explique :
"Humphrey Bogart, dis-je, c'était un acteur et sa femme, c'était Lauren Bacall. Ils faisaient du cinéma.
- Connais pas
- C'est des images qui bougent sur un écran et , depuis une cinquantaine d'années, ça parle."
Elle fait le sale oeil et, en même temps, elle commence à frises au fur et à mesure que ça sèche.
"Formidable ! dit-elle, et il y a longtemps que c'est inventé ?"
Sa mère cliquette à tout allure tandis que la pluie crépite sur les vitres. Lauren, elle, a des yeux, mais c'est peut-être à cause de la lumière, qui ont la couleur du gazon.
Ce doit être assez rare. Je ne sais pas pourquoi, mais je rentre un peu le ventre pour faire glisser mon jean parce-que plus c'est bas, plus je ressemble à Henry Fonda, et en ce moment, je donnerai dic en de ma vie pour ressembler à Henry Fonda, cinquante pour être Robert Redford, tout ça pour une merdeuse mouillée,,
allez donc comprendre le fond de l'être humain !
Elle continue à rire dans ses rétines et je commence à avoir chaud, encore dix secondes et j'ai les oreilles cuites. Je projette le menton vers son bouquin.
" T'es en quelle classe ?
- Je rentre en cinquième, mais j'ai un Q.I. assez exceptionnel."
Hypergonflée la nénette.
" Moi aussi, j'me débrouille", dis-je.
Francoise Michon, ma mère, se lève dans un silence de mort, secoue son pébroque plastique transparent spécial Monoprix et me balance un coup de coude.
" Ca s'arrête, c'est l'heure d'aller à la source boire mon eau."
C'est dur de la quitter, je ne pourrais jamais, je suis déchiré

" Salut Humphrey."
Et alors je m'aperçois, quand on la regarde de plus près, qu'elle a la bouche de cette grande bourrique de Jane Russel. Ca m'estomaque et je balance quand même avec l'accent V.O. sous-titré français :
" Salut, Miss Bacall."
Dehors, tout est plus clair, c'est comme dans Le Massacre de  Fort Apache quand les survivants regardent l'aurore monter à toute allure sur l'Arizona et je prends un grand coup de soleil mouillé à travers la tronche.
Je sais déjà ce qui m'arrive : j'aime.
Amoureux, autant que Clarke Gable dans
Autant en emporte le vent.
Bingo.
                     
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                                             [ Patrick Cauvin, E=mc2 mon Amour ]


 


" Lui un peu voyou, elle un peu bêcheuse, ces deux bambins qui totalisnet moins de vingt-trois printemps vont se rencontrer, se flairer, se reconnaître et vivre dans l'incompéhension générale ce qu'il est légitime d'appeler un grand amour. "

                                             [ quatrième de couverture ]


 


Ce bouquin, pacôme a du le lire mille fois.
Et chaque fois c'est la même émotion, les mêmes sourires, les mêmes larmes. Un petit bout de paradis.
Lui et son langage cru, plein de fraîcheur; elle et ses vers raciniens qui vous font trembler et résonner à l'intérieur.
Un roman teinté de poésie qui vous emmène loin, si loin qu'il est difficile de s'en arracher, on reste imprégnés tout entiers de la magie, du charme que Patrick Cauvin a su si bien imaginer.
Tout en simplicité.
Une histoire d'amour comme on en a toujours rêvé, si belle et si vraie qu'elle vous laisse une trace indélébile, un paquet de tendresse collé à jamais dans un coin de votre coeur.
Un vrai bonheur de lecture .

                           pacôme, un souffle au creu du coeur ...

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