Vendredi 14 août 2009 à 23:45
Mardi matin. Premier petit déjeuner aux Saberts, la nuit a été la plus douce de mon existence, et ce matin-là a un petit goût de Paradis. Je me mets de la confiture plein les doigts et Pacôme fait des bêtises de "je-me-laisse-pas-prendre-en-photo-tu-crois-quoi", on rit, on s'amuse, on a en secret le coeur qui tombe à la renverse, ON N'EN REVIENT TOUJOURS PAS. D'être là, bien là, ensemble et c'est tout, dans la plus belle maison du monde.
C'est la chamade la plus étrange de ma vie, mon coeur s'affole une seconde et l'instant d'après il est pétri d'évidence, comme si j'avais toujours marché pieds nus sur ce carrelage, comme si j'avais englouti toute ma vie des tartines au miel assise sur cette chaise verte vraiment verte, comme si je me réveillais chaque matin dans cet endroit d'éternité.
Margot ta maison est un havre de paix, une cabane de Fée faite de doudous nuages, un bâteau-volant vers les étoiles. Chaque minuscule partie de mon coeur hurle, crie, gémit, tape du pied du vide intersidéral qui s'y est installé depuis que je suis partie, je. Je suis dans chaque recoin de chez toi, j'ai laissé de l'amour dans chaque brin d'herbe, dans chaque millimètre carré, sur chaque pierre de tuffeau, je suis partout, j'y suis pour toujours, je ne pars plus jamais. J'y suis en rêve, chaque nuit.
Comme une évidence.