Vendredi 3 mars 2006 à 22:25
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parce-que c'est un vrai foutoir, un vrai de vrai
parce-que c'est couleur caméléon et que ça recèle de merveilles
parce-que c'est drôle à s'en pisser dessus
parce-que ici les fautes d'orthographes, pacôme ça la gêne pas
parce-qu'il a tout compris
parce-qu'elle le connaît pas
parce-que comme mots, on l'aime, même si personne le connaît en tant qu'artiste
parce-que en tant qu'artiste elle aime, même si elle sait que c'est con comme le monde
parce-que ça marche
parce-qu'elle a pas fini de le parcourir
parce-que ça fait parler tout l'monde
parce-que tout l'monde y trouvera son compte
parce-qu'elle se marre, encore
parce-que ça semble être une inépuisable source d'inspiration
parce-que y' a zorro et le poulet
parce-que des fois on trouve et des fois non
parce-que ça s'emmèle
parce-que c'est déroutant de simplicité
parce-que c'est nul
parce-qu'on y trouve ce que pacôme fait en ce moment même :
" Parce que la vérité comme la dit CELINE est dans le trou noire
Parce que cela me rassure de savoir que je peut partir quand je veux
Parce que je comprends pas ou sont passée tous ces crayons feutres fins que j'ai achetés a métro
Parce que ce matin je suis fatigue
Parce que il y a trop de flics partout qu'ils ont tout infiltré et que c'est découragent
Parce que la vérité on ne la trouve que si on n'as pas peur de la mort
Parce que je n'ai plus confiance en personne
Parce que il y a trop de désordre dans ma chambre dans la maison j'arriverai jamais a mettre tout en place
Parce que c'est bien de mourir
Parce que un jour a la sortie du métro il y avait un homme qui criait vous etes tous des assassins suicidez vous et moi je suis passé en souriant et haussant les épaules
Parce que l'art m'emmerde comme ce crayon qui n'écrit plus
Parce que la vie tue
Parce que le mensonge est la règle
Parce que Je n'ai pas envie de me forcer
Parce que j'ai plein de livres que je n'ai pas lu
Parce que posséder m'emmerde
Parce que acheter m'emmerde
Parce que faire les magasins m'emmerde
Parce que elle ne peut pas aligner trois phrases sans que l'une soit une pointe
Parce que je regarde trop la telle
Parce que j'ai pas peur de la mort
Parce que je m'ennuie même en vacances
Parce que J'ai pas le courage de dire merde et de repartir a zéro
Parce que la gloire est un cul de sac
Parce que je crois parfois que dans son inconscient ma femme attend ma mort avec impatience
Parce que je n'ai plus envie de vivre
Parce que lutter me fatigue
Parce que la loi du plus fort est la seule
Parce que je n'aime pas ce que je suis devenu
Parce que je me répète et que ce répéter c'est pas exister
Parce que je ne vois pas d'autres issue
Parce que j'ai trop grossi
Parce que je pleure la nuit
Parce que impossible de tomber amoureux
Parce que personne ne s'occupera de moi si je suis malade
Parce que je ne crois plus a l'amour
Parce que je ne voit pas le bout
Parce que J'aime pas être heureux je me sens coupable
Parce que elle ne met pas les crayons a leur place
Parce que elle me crie après toute la journée
Parce que j'ai pas l'énergie de repartir a zéro
Parce que quand je lui demande de faire quelque chose elle dit pourquoi
Parce que je perds la mémoire et que je ne me souvient plus de ce que je dois récupérer
Parce que il faut faite trop de salamalek et de courbettes pour vivre Et que cela m'humilie
Parce que j'ai mauvaise conscience
Parce que je suis pessimiste et que le monde est malhonnête
parce que je m'ennuie
parce que je suis fatigué
parce que c'est toujours la même chose
parce que je n'aime pas l'espèce humaine
parce que je dors mal
parce que j'ai plus l'énergie nécessaire
parce que je ne m'aime pas
parce que je n'aime plus boire
parce que je suis devenu un vieux gâteux
parce que Annie ma toujours menti
parce que je suis fatigué de me battre
parce que j'ai un fusil et que c'est facile
parce que demain je n'aurai plus a me faire du soucis
parce que au fond cela arrange tout le monde
parce que cela fera plaisir a Simone
parce que les mantes religieuses existent et le crocodiles aussi
parce que tout est comédie
parce que mort je ne s'aurai pas que je suis mort
parce que mort on ne parle pas
Parce que l'amour est difficile
parce que la comédie a assez duré
parce que Annie me poignarde dans le dos et que cela fait mal
parce que survivre pour survivre m'ennuie
parce que Annie gaspille trop sur des conneries et que cela m'emmerde
parce que je suis sur cette route depuis 67 ans
une route rempli d' ego une route sans bout
parce que trop lucide pour gober les chansonnettes
trop naïf pour pas tomber dans le pièges
Parce que repartir a zéro j'y crois pas assez
ce sera toujours la même chose
parce que les copains je les aime bien mais ils m'ennuient
parce que je perds la mémoire et que cela me déprime
parce que j'ai toujours voulu réunir et publier une anthologie des lettres écrites par les suicides juste avant de se suicider et que donc il me faut écrire celle ci
parce que je sait que vous en avez rien a foutre et que cela
fera même un peu de conversation
parce que le désordre dans ma tête gagne du terrain
pour aucune raison précise
pour le plaisir du voyage
par curiosité
pour me réincarner dans un cactus "
parce-que pacôme l'a même pas lu en entier.
parce-que ça y est elle l'a lu et que elle en fait un sujet de conversation mais qu'elle garde ça pour elle, et s'il-vous plaît, qu'ça fasse une histoire pour chacun tout seul, à inventer.
Mercredi 1er mars 2006 à 16:02
la dégoulinante.
et elle reprend son souffle.
à grandes goulées à s'en décrocher le sternum, elle s'est emmelée total et pourtant elle se sent mieux.
au moins, elle est vivante.
c'est déjà ça.
c'est comme une odeur de moisi dans les narines, c'est la guerre des boutons , c'est comme se vautrer sur une palque de verglas en forme d'afrique, et r'garder les mamies prom'ner leur clébard à sept heures du matin.
c'est comme les montagnes russes, c'est l'estomac qui r'monte titiller les papilles, c'est des papillons au bord des yeux, et c'est cette envie d'chialer.
incontrolable, et pourtant inexplicable de stupidité.
c'est l'envie d'en finir le plus vite possible, de partir en courant, d'y laisser sa fierté à deux balles, parce-que c'est insupportable, et que dans ces moments là, le ridicule on lui fout un coup d'pied au cul.
elle en a bavé dis donc.
l'a fallu les sortir, les mots d'sa bouche ...
tout ça pour neuf minutes douze en plus.
han les boules, c'est pas humain tout ça.
pacôme ressort trempée, tremblante mais cette fois pas victorieuse de son oral de bac blanc, présentation d'une pièce du dossier * ahem *, c'est bien joli, les collages, les dessins, tout ça, mais quand l'reste suit pas...
ramasse toi la gueule maintenant, ça vaut mieux qu'au mois d'juin.
et oublie pas tes jambes en sortant.
Vendredi 17 février 2006 à 21:52
han. c'qu'elle a été belle cette journée .
étincellante, colorée, vaporeuse et clignotante de merveilles.
sa maman, la plus belle des étoiles, qui lui a fait un gâteau alors que pacôme est chez son papa, et qui lui a même gribouillé un message d'anniversaire sur la porte de l'appartement, au feutre, et ptêt même qu'ça va pas partir ...
sa grande soeur, qui lui offre un tableau où écrire des bêtises à la craie, oui à la craie qu'elle vous dit !
et un pouf, un repose pied tout ce qu'il y a de ravigottant ...
et un réveil, complètement kitch et délirant.
son merveilleux, un cadeau à lui tout seul, mais aussi , une merveille : le live de M, en tête à tête avec sa musique pour un bout d'temps, pacôme va faire chanter tous ses zygomatiques, et finir par faire grincer des dents...
son papa et ses sous, même sans carte de la LPO, c'est l'intention qui compte.
et même sa moche lui a fait un cadeau tout c'qu'il y a de pacômique : un gros sautoir fané à fleurs.
boudiou, oui, on peut dire qu'elle est gâtée, la pacôme, elle se rend compte que même si certains l'ont oubliée, elle arrive pas a leur en vouloir, de toute façon elle est pareille, avec sa ptite tête, elle oublie tout. et puis elle sait qu'ils y penseront bien un jour, et c'est c'moment là qui comptera.
non, l'important, c'est de voir qu'elle est entourée d'une tribue de merveilleux plus adorables les uns que les autres, qu'ils sont là quoi qu'il arrive.
et ça fait chaud au coeur.
qu'ils soient d'ici ou d'ailleurs.
merci à tous pour vos mots, les plus rapides et plus innattendus, ce furent de
belles surprises.
Vendredi 17 février 2006 à 11:46
et voilà qu'pacôme souffle ses 17 printemps.
et c'est l'heure de s'retourner pour voir le chemin parcouru depuis tout c'temps, le temps d'se rappeler tout c'qu'il y a d'important pour enfin regarder vers l'avant, vers l'avenir.
17 ans, c'est d'une éternité ...
quand pacôme reagrde derrière elle, elle a tellement marché qu'elle ne voit même plus la case départ, elle s'est laissée avaler par l'horizon, et il y a bien longtemps déjà.
ça en fait des chutes à vélo, des pleurs et du mercurochrome.
ça en fait des cabanes dans les champs, des bonnes notes à l'école et des dimanches en famille.
ça en fait des cachotteries, des chagrins d'amour et des indéscisions.
ça en fait des dessins sur les murs...
la voilà qui a grandi trop vite, jusqu'ici...
et qui maintenant s'apprête à vieillir. parce-qu'à 17 ans, c'est foutu, on grandi plus, on s'laisse couler dans la routine, on s'crève au boulot, et on oublie.
elle sent déjà peser sur elle tout un paquet d'emmerdes.
elle sent déjà l'odeur infecte des responsabilités.
et pourtant, c'est dire si elle se sent pas prête à tout c'merdier, c'est dire si elle en crève de voir les années défiler de plus en plus vite, devenir de plus en plus mornes...
mais c'est comme ça, et l'temps de l'insouciance file trop vite, les rires cristallins de son enfance ont beau résonner à l'infini dans l'creux d'son oreille, pacôme sait bien qu'c'est finit tout ça.
c'qu'elle en crève de n'pas pouvoir retourner en arrière, se laisser bercer encore un peu par toute cette houle de bonheur, de rose guimauve et d'paquerettes ...
ce qui lui manque le plus, c'est son innocence.
elle qui pouvait passer des heures le nez en l'air à regarder les nuages et s'dire " ohhhh, c'est beau !", aujourd'hui elle a toute une collection d'images pourries derrière les paupières, un gros trou dans l'atmosphère...
mais rester encore un peu dans l'monde merveilleux de casimir, ça lui laisserai qu'un peu d'répit, et le retour à la réalité serait d'autant plus dur.
alors elle regarde ses chaussures trouées, avachies, usées d'avoir tant marché, elle serre les orteils et s'prépare à l'atterrissage, en espérant que le choc ne les achèvera pas encore, parce-qu'il lui reste un sacré bout d'chemin devant elle.
et même si faut serrer les dents, courber le dos, y'aura toujours les mêmes étoiles qui brilleront dans l'ciel, y'aura toujours un peu de ces étincelles de bonheur pour la pousser à avancer, toujours.
merci maman, d'avoir parsemé son chemin d'étoiles, merci d'être restée la plus scintillante de toutes...
Jeudi 16 février 2006 à 16:05
Venir aux saisons
avec
La compréhension
d'une peau nouvelle
Dont les termes seraient
écorce et fourrure
Membrane d'eau
Sophie Loizeau. Le corps saisonnier.
parce-qu'elle lui manque, et que passer deux semaines sans son petit museau tout doux, sans ses mots ravigottants comme une bouillotte, sans sa présence feutrée, c'est bien triste ...