Mercredi 13 février 2008 à 9:21

Il est si beau, ce Carnet. Je crois que je n'ose pas. C'est dur de se jeter dans le vide, accepter de lâcher prise pour voir si l'on est capable de voler finalement.

En attendant je reste aggripée à la rembarde au dessus de l'immensité. Je tourne les pages l'une après l'autre, j'effleure les coutures et je caresse les fleurs de la couverture. Ca me fait des frissons sous la peau et mon coeur s'accélère. Ce Carnet c'est ma peau, c'est mes tripes.
A coeur perdu, à corps ouvert.
Ca fait tout drôle de se mettre à nu, comme face à un miroir. J'ai l'impression d'écrire sur mon reflet. En m'appliquant, avec une écriture d'écolière, en essayant de ne pas trembler. Je ne veux pas faire de taches, ni raturer.

J'ai peur d'écrire du vide. Et le vide, c'est comme du Rien, ça n'Existe pas.
Et je ne veux pas que mon Carnet n'Existe pas.


Mardi 12 février 2008 à 15:27

Bondieu, pour sûr qu'il n'y a pas marqué la Poste sur mon front. Plutôt "Saleté de Poste". Pas moyen que mes colis partent aujourd'hui, mal emballés "ah bah non bah ça partira pas bah non hein". De toute manière, la nappe vert sapin, c'était pas ce qu'il y avait de plus chouette.
Alors, va pour le carton cabossé-scotché. Obligée de redéballer mes boîtes de Pas-Grandir, de retrouver des cartons vides, de transvaser, et c'est trop petit, ou trop grand, je maudis tout et rien, je peste, j'ai peur de ne pas avoir assez de gros scotch, je me colle les doigts, et finalement, ça y est.
Le tout est emballé pas encore pesé, les adresses écrites consciensieusement, j'appuie fort sur le papier, hors de question qu'il se décolle.
Demain midi, re-virée sous le soleil pour poster -enfin- tout ça. Livrés sous 48 heures. Une surprise vendredi.

Un jour, je vous dis, j'habiterai juste en face d'un bureau de Poste. Je serai la plus grande Fée d'épistolaire du monde. Une enveloppe postée chaque jour, ça se peut vous croyez ?

Samedi 9 février 2008 à 13:26

Je suis en vacances.
Et mondieu que le Ciel est immense. Je voudrais l'avaler tout entier, me gorger de Soleil.

Jeudi 7 février 2008 à 19:37




Tout à l'heure un bout de Ciel bleu en sortant du métro, j'aurais pu m'envoler des escalators, sentir le vent dans mes cheveux et cligner de l'oeil au Soleil.
J'ai des envies qui courent dans tous les sens, et des souvenirs qui me font tourner la tête, rythment les battements de mon coeur. Un peu de Soleil et me revoilà des années en arrière. A avaler le bitume sur mon vélo, poursuivie par les rires des copines, avec rien d'autre dans le ventre qu'un Bonheur Majuscule, quelques meringues maison, une poignée de bonbons et par dessus une couche d'on-s'en-fiche-de-demain.
Des sourires collés partout sur les visages, des chamailleries sans conséquences, les pieds en éventail et des vacances d'été interminables, une heure pour rentrer le soir pas trop tard, corde à sauter et balle au prisonnier, la cour de récré comme royaume, des crayons de couleurs pour dessiner des rêves déjà et quelques billets d'amour,
jouer au Grands sans penser que pour toujours j'aurais gravée sous la peau la saveur de mes dix ans. Je donnerai bien cinq ans de ma vie pour retrouver un bout de Ciel sans lendemains, juste l'instant présent.
 


Samedi 2 février 2008 à 13:11

A défaut de trouver LE Carnet que je cherche désespérément depuis des mois. Je crois que je vais m'en bricoler un, une page après l'autre, puis un mot après l'autre. Des pages cousues à la va-vite, pressée par l'envie d'y déposer enfin mes Mots. Majuscules. Ponctuations. Un Carnet à la couverture de papier peint fleuri. Aux pages cousues de travers.
Fil bleu, fil rose. Pour regarder le monde autrement.
Me Coudre des histoires pour Pas-Grandir.

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