Jeudi 15 mai 2008 à 11:56
Bonjour dans deux heures je passe mon épreuve de BTS de français j'ai pas envie de me planter je voudrais bien cartonner un peu pour avoir des points d'avance mais sinon ça va je ne suis pas trop stressée. Quatre heures pour faire une synthèse et une écriture personnelle, ça va être chouette de se casser le poignet et de passer un après-midi entier à ne pas pouvoir avancer mon projet pro - déjà bien en retard - j'aime bien perdre du temps à des choses un peu inutiles.
Allez, on disait que je suis trop forte et que je tape dans le 13 minimum. On disait même que je suis trop motivée et que du coup, je vise le 15. AHAH. On disait au moins que le fait de lire lire lire sans arrêt ça me donnait tous les points d'orthographe, de grammaire et de syntaxe.
Edit à 19h14 : Bon, comme je disais, AHAH. Sujet de crotte-de-bique-qui-sert-à-rien. Merci risque et progrès.
On va dire que c'est passé et puis voilà et que finalement maximum 13. On va dire que demain je passe mon ATC/Techno pendant 6 heures avec un petit pique-nique dans la classe sans ouvrir la bouche et puis on disait que je vais m'en sortir aussi.
Mardi 13 mai 2008 à 8:38
Se replonger dans les souvenirs de Maman, ça fait un drôle d'effet. Et pourtant j'ai regardé ses clichés si souvent que j'ai l'impression de les connaître par coeur. Fouiller dans la grande boîte pleine de photos, de cartes, de diapos. Retrouver Maman, ses frères, ses soeurs en couche culotte, retrouver Pépère si beau, si charmant dans son uniforme de l'armée, retrouver Mamie, son élégance, ses poses de cinéma, son envie de plaire. Et puis Papa quand il était jeune, et les sourires de Maman dans son vingtième printemps, et les photos en noir et blanc, et celles du vietnam, et celles développées par Papa, et celles prises à la va-vite. Se gorger de souvenirs qui ne sont pas tellement les miens, mais qui font partie de mon histoire, aussi. Des souvenirs d'avant-moi que je ne me lasse pas de regarder.
Souffler sur la poussière, caresser les visages. Graver les sourires derrière ma rétine.
Vendredi 9 mai 2008 à 8:22
J'aime bien oublier une chose agréable et me la rappeler par surprise, par coïncidence. Ou me la faire rappeler par une douce demoiselle silence.
Aujourd'hui, 9 mai,
Bonne fête, ma Pacôme.
Parce qu'elle me colle à la peau plus joliment que n'importe quel autre nom, qu'elle me plaît mille fois plus que mon véritable prénom (pardon Papa), parce que quand j'entends "Pacôme", ça vient forcément de Fées Majuscules, et ça sonne à mon oreille comme la plus douce des mélodies. Je ne m'en lasse pas, simplement. Trois ans déjà qu'elle court sous ma peau. Bientôt quatre. Et trois fêtes passées en sa compagnie. On cohabite en harmonie.
Aujourd'hui le Ciel rayonne de sourires qui tombent en cascades sur mes cheveux, poudre de Fée en veux-tu-en-voilà, ça fait mille reflets qui dansent autour de mon visage.
Vendredi 2 mai 2008 à 19:03
J'ai des envies folles de vent dans mes cheveux, un vent à faire s'émietter une falaise, l'air de rien, juste comme ça, à force de patience. Envie de vent qui crie dans le silence, une plainte longue et profonde, comme une véritable respiration. Du vent pour faire claquer mes cheveux sur mes joues, un vent qui viendrait s'écraser sur mon visage comme les vagues sur les rochers. Un vent à faire s'envoler les mensonges, les doutes, les peurs, un vent à faire si lourd, un vent qui se fiche des vêtements et qui met à nu. A même la peau.
Être à nu et serrer mon corps entre mes bras de toutes mes forces, me prouver que j'existe, me prouver ma consistance et voir se fracasser en contrebas ma peur du vide.
Serrer mon corps entre mes bras. M'enlacer. M'étreindre une bonne fois pour toutes, seule.
Pour ensuite retrouver mon souffle coupé dans une autre étreinte, dans le creux d'autres bras.
Mercredi 30 avril 2008 à 16:52
Essayer de contrôler ces tremblements qui me secouent de part en part.
J'ai froid, je grelotte.
Je laisse couler l'eau chaude sur ma peau, ça brûle mais ça ne dure qu'un temps, j'ai froid tout de suite après.
Alors je me recroqueville, j'ouvre les bras, je m'enlace et je me serre dans les bras mais toujours je grelotte.
Alors je noie mon visage sous l'eau comme si je noyais mon chagrin mais rien n'y fait. J'ai froid dehors et dedans à la fois.
Et puis l'eau ne coule pas dans le siphon et la baignoire se remplit on dirait que c'est mon ventre qui déborde, ça clapote et ça tangue et ça cogne contre les parois en remuant les cailloux et ça fait un bruit de vide terrible.
Dans l'eau qui ne veut pas s'enfuir traînent des nuages de savon coagulés avec mes chagrins et j'ai l'impression de voir des chagrins-frissons de larmes gelées.
J'ai froid et dedans moi c'est encore plus triste qu'un western sous la neige sans spaghettis.