Mardi 24 juin 2008 à 15:07
Elle s'appelle Pélagie et je devais la mettre à l'adoption parce qu'elle ne correspondait pas à la commande et puis. Et puis j'ai caressé son ventre de feutrine, je l'ai prise dans mes mains et je l'ai glissée dans mon sac, je l'ai emmenée en balade et ses yeux ont eu raison de moi, sa douceur aussi. Alors elle s'appelle Pélagie et c'est ma Doudoue à moi.
Des lustres que je n'ai pas gardé de Doudou.
Ca me faisait mal au coeur de la remettre à l'adoption alors je pense qu'on va faire un petit bout de chemin elle et moi. Se raconter des secrets, épancher des chagrins, faire des bêtises. On se va bien je trouve.
Mardi 17 juin 2008 à 22:55
Jouer à la petite fille qui s'habille dans les boîtes à trésors dénichées dans le grenier dans sa grand-mère. Se vêtir de dentelles, de rideaux jaunis. Orchestrer la douce mélodie des souvenirs. Se sentir comme une photo d'antan, souffler sur les joues pour ôter la fine couche de poussière et leur redonner leur rose tendre, leur rondeur de sourire. Jouer à cache-cache avec les souvenirs.
(Vêtements et photos de Brendachoue. Merveille des merveilles. Quel bonheur de porter ses délicats morceaux de magie.)
Dimanche 15 juin 2008 à 16:18
Entre les pages d'un carnet se perdre et ne plus retrouver le chemin des mots. Être fatiguée de rester sur le bord de la route, à attendre qu'ils reviennent. Je voudrais ôter cette peau de frissons, de maladresses, cette peau humide sous laquelle s'agglutinent des mots fragiles, des mots flous, des inachevés. Enfiler une laine pour les réchauffer. Les garder à l'abri, comme dans un nid de coton. Pour en finir avec ces mots trop frêles pour être prononcés, posés sur le papier. Je voudrais des mots qui éclosent en pleine lumière. Qui n'ont pas peur d'exister, d'habiter le papier en petits caractères, d'habiller le papier comme de la dentelle d'émotions. J'aimerai raconter des histoires. Savoir donner corps aux souvenirs. Les réveiller sous une douce lumière et leur redonner leur saveur. Des souvenirs de mes dix ans. Des souvenirs de Pas-Grandir pour donner tord au temps qui file si vite. Des histoires de Fées, de paillettes dans les cheveux, de métaphores, des histoires d'Amour d'éternité, des histoires d'éclats de rire accrochés aux nuages. De la légèreté un peu.